BFMTV
Afrique

Président du Sénat du Congo agressé à Paris, Kinshasa proteste

BFMTV
PARIS (Reuters) - L'ambassadeur de France à Kinshasa a été convoqué par le ministère des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo...

PARIS (Reuters) - L'ambassadeur de France à Kinshasa a été convoqué par le ministère des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo après l'agression dont a été victime Léon Kengo, président du Sénat de la RDC à la Gare du Nord, samedi soir à Paris.

Sur son site le ministère français des Affaires étrangères indique qu'une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de cette agressions.

"Nous avons fait part de ces différents éléments aux autorités congolaises avec lesquelles nous restons en contact", indique le Quai d'Orsay.

De leur côté, les autorités de la RDC jugent qu'"au niveau des gouvernements la situation est extrêmement grave", a dit Alexis Thambwé Mwamba, ministre des Affaires étrangères, interrogé par France Info.

Le ministre rappelle que Léon Kengo, qui est le deuxième personnage de l'Etat congolais, a été blessé et hospitalisé.

"Nous considérons que la France a l'obligation d'assurer la sécurité des officiels congolais de passage à Paris, de nos représentants et de notre mission diplomatique", déclare Alexis Thambwé Mwamba.

"Nous exigeons que l'enquête puisse aboutir, que les personnes qui ont agressé M. Kengo ne restent pas impunies et nous attendons que l'ambassadeur de France puisse faire passer ce message-là à Paris", a-t-il ajouté.

Pour sa part, le ministère français des Affaires étrangères rappelle que la visite de M. Kengo en France s'effectuait dans le cadre d'un "déplacement privé dont les autorités françaises n'avaient pas été informées".

Léon Kengo, 76 ans, a été violemment agressé samedi en fin d'après-midi à la Gare du Nord par un groupe d'individus au moment il montait dans une voiture qui l'attendait.

Cet incident intervient un peu plus d'un mois après l'élection présidentielle contestée du 28 novembre qui a vu la victoire du candidat sortant Joseph Kabila.

Le principal opposant Etienne Tshisekedi avait contesté la régularité de ce scrutin et plusieurs manifestations violentes avaient eu lieu à Bruxelles et à Londres pour protester contre la réélection de Kabila.

Pierre Sérisier pour le service français