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Plus de 500 étrangers accueillis par l'armée française à Abidjan

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PARIS (Reuters) - Un demi-millier d'étrangers, dont environ 150 Français, sont accueillis depuis jeudi soir à Abidjan dans le camp militaire français de Port-Bouët, a-t-on appris vendredi auprès de l'état-major des armées.

PARIS (Reuters) - Un demi-millier d'étrangers, dont environ 150 Français, sont accueillis depuis jeudi soir à Abidjan dans le camp militaire français de Port-Bouët, a-t-on appris vendredi auprès de l'état-major des armées.

Les personnes accueillies, venues par leurs propres moyens ou accompagnées par des soldats, ont fui les troubles provoqués par l'offensive des forces d'Alassane Ouattara contre le président sortant Laurent Gbagbo.

"Dans la soirée et en début de nuit, on a accueilli au camp de Port-Bouët un peu plus de 500 personnes, parmi lesquels 150 ressortissants français", a déclaré le porte-parole de l'état-major français, Thierry Burkhard. "Ils voulaient passer la nuit en sécurité à Port-Bouët".

Selon lui, les troubles, provoqués par des pillards, ne visent pas la communauté française, évaluée à environ 15.000 personnes dans la capitale économique de la Côte d'Ivoire.

"Il y a un vide sécuritaire de la part des forces de sécurité ivoiriennes, donc ça ouvre la porte aux pillards de tous bords qui rôdent dans les rues", a dit le colonel Burkhard.

"Il n'y a pas de signe qui montre que les Français sont spécifiquement visés. Les pillards pillent les maisons où il y a quelque chose à prendre", a-t-il ajouté.

Un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a de nouveau demandé vendredi aux ressortissants français de rester vigilants et d'éviter de sortir de chez eux.

Aucun projet de rapatriement ne semble d'actualité. "Il n'y a aucune de nos actions qui est conduite dans ce sens-là", a dit Thierry Burkhard.

Les soldats de la force Licorne ont de nouveau patrouillé vendredi dans la Zone 4, dans le sud de la ville, où vivent la plupart des ressortissants français.

"Il y a eu quelques tirs sporadiques cette nuit lors des patrouilles, mais qui n'ont a priori pas spécifiquement visé les patrouilles", a encore rapporté le porte-parole de l'état-major.

Elizabeth Pineau, avec John Irish, édité par Patrick Vignal