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Plus de 50 millions de déplacés à cause des guerres, déplore l'ONU

Soldats de l'armée sud-soudanaise à Rubkona au Soudan du Sud le 20 avril 2012.

Soldats de l'armée sud-soudanaise à Rubkona au Soudan du Sud le 20 avril 2012. - -

Pour la première fois depuis la 2ème guerre mondiale, le nombre de déplacés dans le monde en raison de conflits et de crises a dépassé le seuil des 50 millions, selon un rapport publié vendredi par le HCR (Haut-Commissariat pour les Réfugiés), une agence de l'ONU.

A fin 2013, "51,2 millions de personnes étaient déracinées, soit 6 millions de plus que les 45,2 millions comptabilisés fin 2012", a indiqué Antonio Guterres, Haut-Commissaire pour les réfugiés, en présentant le rapport à la presse.

"Nous sommes confrontés à une énorme augmentation de tous les déplacements forcés", a indiqué Antonio Guterres, en ajoutant qu'il y a eu 2,5 millions de nouveaux réfugiés syriens et 6,5 millions de déplacés internes en Syrie depuis le début du conflit.

De nouveaux importants déplacements de population ont aussi eu l'an dernier en Afrique, notamment en Centrafrique et au Soudan du Sud.

Des crises "qui semblent ne jamais vouloir mourir"

Selon Antonio Guterres, deux raisons expliquent cette forte croissance, d'une part "la multiplication de nouvelles crises", qui poussent les populations à quitter leur foyer, et d'autres part "la persistance des vieilles crises, qui semblent ne jamais vouloir mourir".

La communauté internationale, a exhorté Antonio Guterres "doit surmonter ses différences et trouver des solutions aux conflits actuels au Soudan du Sud, en Syrie, en République centrafricaine et ailleurs".

"Il y a actuellement autant de personnes déracinées que la population totale de pays tels que la Colombie, l'Espagne, l'Afrique du Sud ou la Corée du Sud", a ajouté Antonio Guterres pour donner une idée de l'ampleur du phénomène.

Les déplacements forcés regroupent trois catégories de population : les réfugiés, les demandeurs d'asile, qui agissent à titre individuel, et les déplacés internes, qui restent dans leur pays, mais qui ont quitté leur foyer.

S. C. avec AFP