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Paris exclut d'envoyer des troupes au sol au Mali

Entraînement de membres du FLN (Front de Libération du Nord) à Sevare, à environ 600 km de Bamako. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a exclu lundi l'envoi par la France de troupes au sol lors d'une éventuelle intervention militaire destin

Entraînement de membres du FLN (Front de Libération du Nord) à Sevare, à environ 600 km de Bamako. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a exclu lundi l'envoi par la France de troupes au sol lors d'une éventuelle intervention militaire destin - -

PARIS (Reuters) - La France exclut d'envoyer des troupes au sol lors d'une éventuelle intervention militaire destinée à déloger les islamistes...

PARIS (Reuters) - La France exclut d'envoyer des troupes au sol lors d'une éventuelle intervention militaire destinée à déloger les islamistes ayant pris le contrôle du nord du Mali, a dit lundi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Il rentrait d'une tournée éclair au Niger, au Burkina Faso, au Sénégal et au Tchad pour étudier les moyens de chasser les islamistes qui ont pris le contrôle de la moitié du pays en profitant de la confusion qui a suivi un coup d'Etat militaire le 22 mars.

Alors qu'il est de plus en plus question d'une intervention armée sous l'égide des instances africaines, le ministre français s'est montré très prudent sur une participation française.

"Pour le moment, il faut d'abord qu'il y ait une solution politique", a-t-il dit, estimant qu'il fallait attendre les résultats politiques du retour au Mali la semaine dernière de Dioncounda Traoré, président qui avait quitté Bamako en mai après avoir été agressé par des manifestants favorables aux putschistes.

"Il y aura à faire oeuvre de sécurité, les forces maliennes vont aider, les forces africaines je l'espère", a dit Laurent Fabius.

Il assure ne pas envisager d'attaque dans l'immédiat. "On n'en est pas encore là, nous, nous jouons le rôle de facilitateur, parce que nous sommes une puissance de paix".

Prié de dire si des soldats français pouvaient être envoyés au sol, il a répondu : "il n'est pas question que des troupes françaises se substituent aux Africains, mais nous devons jouer un rôle politique, international, de facilitateur parce tout ça nécessitera naturellement une approbation des Nations unies".

La France est en position d'autant plus délicate dans cette région que les islamistes détiennent six de ses ressortissants comme otages, deux au Mali et quatre au Niger, enlevés depuis septembre 2010. Aqmi a menacé de les exécuter en cas d'attaque, avant le coup d'Etat malien.

L'armée française dispose de plusieurs bases permanentes en Afrique mais a retiré de nombreuses troupes ces dernières années dans le cadre de plans d'économies et d'accords politiques. La principale base se trouve au Gabon.

Thierry Lévêque, édité par Benjamain Massot