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Nigeria: des islamistes présumés attaquent des églises dans le Nord-est

L'attaque serait menée par des membres de Boko Haram (illustration).

L'attaque serait menée par des membres de Boko Haram (illustration). - -

Des membres présumés de Boko Haram ont attaqué plusieurs églises dans le nord-est du Nigeria. Il y aurait des dizaines de morts.

Des membres présumés du groupe islamiste armé Boko Haram ont attaqué dimanche plusieurs églises près de Chibok, la ville du nord-est du Nigeria où plus de 200 lycéennes avaient été enlevées mi-avril, ont indiqué des témoins. Des témoins évoquent des "dizaines" de morts.

"D'après ce que j'ai rassemblé [comme informations], des dizaines de fidèles, hommes, femmes et enfantss, ont été tués", a déclaré un habitant de Chibok joint par téléphone.

D'après des habitants de la région, des hommes armés s'en sont pris à des villages situés à une dizaine de kilomètres de Chibok, dont ils ont visé les églises. "Les assaillants se sont rendus dans les églises avec des bombes et des armes à feu", a ajouté l'habitant.

Les militaires se seraient cachés

Un responsable de la ville de Chibok, Enoch Mark, a confirmé ces informations et précisé que l'attaque était toujours en cours. "Au moment où nous parlons, nous sommes attaqués", a-t-il dit. "Nous ne pouvons pas dire combien il y a de cadavres", a expliqué Enoch Mark. "On m'a dit que les assaillants avaient brûlé au moins trois églises jusqu'aux fondations".

Selon lui, les militaires nigérians n'ont pas répondu aux appels de détresse de la population lorsque les attaques ont commencé. "Ils sont simplement partis et se sont cachés dans la brousse", a-t-il affirmé.

Etat d'urgence

Le nord-est du Nigeria, et plus précisément l'Etat de Borno où ont lieu ces attaques, est l'épicentre de l'insurrection de Boko Haram, commencée il y a cinq ans.

Dans le cadre d'une opération militaire de longue haleine contre les islamistes, l'état d'urgence y a été déclaré l'an dernier mais les attaques n'ont fait que s'intensifier depuis, faisant douter de la capacité de l'armée et du pouvoir politique de venir à bout de l'insurrection.

Après l'enlèvement par Boko Haram de 276 lycéennes, le 14 avril à Chibok, les parents et les responsables locaux avaient déjà accusé l'armée de ne quasiment rien faire pour tenter de libérer les captives. 57 des jeunes filles ont réussi à s'enfuir dans les jours suivant leur capture, mais 219 restent aux mains des islamistes.

M. K. avec AFP