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Nigeria: au moins quatre morts dans l'effondrement d'un immeuble à Lagos

Des personnes tentant de retrouver des survivants dans l'immeuble qui s'est effondré à Lagos (Nigeria) le 1er novembre 2021.

Des personnes tentant de retrouver des survivants dans l'immeuble qui s'est effondré à Lagos (Nigeria) le 1er novembre 2021. - PIUS UTOMI EKPEI

Des dizaines d'ouvriers sont coincés sous les décombres du gratte-ciel en construction.

Un gratte-ciel en construction s'est effondré lundi à Lagos, la capitale économique du Nigeria, faisant au moins quatre morts et plusieurs blessés mais le bilan pourrait largement s'alourdir, des dizaines d'ouvriers étant toujours coincés sous les décombres.

Cet immeuble de 21 étages situé sur l'une des avenues les plus chics de Lagos, dans le quartier d'Ikoyi, s'est effondré un peu avant 15h (14h GMT) alors que des dizaines d'ouvriers se trouvaient sur le chantier.

"Il y a quatre morts jusque-là et quatre personnes sorties vivantes", a déclaré Ibrahim Farinloyer, de l'Agence nationale de gestion des urgences (Nema), qui précise que l'opération est toujours en cours.

Des dizaines de personnes coincés

Autour de la montagne de gravats de plus de dix mètres de hauteur, des ouvriers, la peau recouverte de poussière erraient effarés, le regard hagard. Au moins cinq d'entre eux ont affirmé que plus de quarante personnes travaillaient dans le bâtiment lorsque celui-ci s'est effondré.

"J'étais en train de travailler en bas, c'est pour ça que j'ai la vie sauve", dit Taiwo Sule, 21 ans, la voix encore tremblante. "Je suis monté sur la motte, et j'ai vu cinq corps morts, on a essayé de les porter, mais on nous a fait redescendre. Regardez mes mains, elles sont pleines de sang", lance en colère le jeune homme, ses paumes rouges tournées vers le ciel.

Peter Ajagbe, un ouvrier de 26 ans, le corps gris de poussière, affirme avoir "vu au moins dix corps" sur la montagne de décombres. "L'un de mes collègues est mort. Ceux avec qui je déjeunais encore ce matin sont morts", dit-il désespéré.

H.G. avec AFP