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Nigéria: Ansaru diffuse une vidéo de l'otage français Francis Collomp

Francis Collomp a été enlevé dans le nord du Nigéria en 2012.

Francis Collomp a été enlevé dans le nord du Nigéria en 2012. - -

Le groupe islamiste nigérian Ansaru a diffusé vendredi une vidéo du Français Francis Collomp, une nouvelle preuve de vie de cet ingénieur enlevé en décembre 2012 dans le nord du Nigeria.

Francis Collomp serait bel et bien vivant. L'ingénieur francais, enlevé au Nigéria en décembre 2012, apparaît sur une vidéo diffusé par le groupe islamiste Ansaru. Sur cette vidéo de trois minutes postée sur Internet, Francis Collomp, 63 ans, enlevé le 19 décembre dernier dans une petite ville de l'Etat de Katsina, lit une déclaration. Un homme non identifié portant une arme figure en arrière-plan.

Francis Collomp, barbu et portant un T-shirt blanc, se présente comme étant un ingénieur de la société française Vergnet "enlevé à Rimi, dans l'Etat de Katsina le 19 décembre 2012 (et retenu en otage) jusqu'à aujourd'hui, le 25 septembre 2013". Certaines parties de sa brève déclaration ne sont pas claires mais on peut l'entendre appeler à des négociations pour sa libération.

Le 25 février 2013, l'épouse de l'otage, Anne-Marie Collomp, avait visionné une vidéo dans laquelle son mari s'adressait au président français François Hollande. Le 12 mars, elle avait déclaré que, selon le ministère des Affaires étrangères, son mari était "toujours en vie".

Interrogée vendredi par BFMTV, Anne-Marie Collomp a déclaré qu'elle "était très contente de revoir" son mari. "Mais je ne le reconnais plus", a-t-elle ajouté, "il est très amaigri. Je voudrais lui dire que je l’aime et qu’il doit tenir le coup. La famille et les amis le soutiennent. En revanche, je n’ai pas de nouvelles de l’Elysée".

La vidéo en cours d'authentification

Dans la deuxième moitié de cette vidéo de trois minutes, la caméra se concentre sur une déclaration en arabe à l'adresse des "gouvernements de France et du Nigeria", selon la traduction fournie par SITE.

La déclaration ne comporte pas de menaces concrètes contre la vie de l'otage, mais elle met en garde les gouvernements français et nigérian contre toute "perfidie" ou "trahison", qui amènerait une action "réciproque". 

Ansaru, considéré comme une faction du groupe islamiste nigérian Boko Haram, est réputé avoir des liens avec la branche maghrébine d'Al-Qaïda. Ansaru avait revendiqué l'enlèvement en février de sept employés d'un site de construction dans l'Etat de Bauchi (nord) et annoncé dans une vidéo leur exécution.

Le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères Vincent Floreani a indiqué être "en train d'authentifier la vidéo". "On est en contact avec la famille".

E.B. avec AFP