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Mort de Kadhafi: la version de l'OTAN

La rue où se cachait Mouammar Kadhafi, à Syrte, jusqu'à jeudi. L'Otan ignorait que l'ex-dirigeant libyen se trouvait dans l'un des véhicules du convoi dont l'aviation alliée à bloqué la progression jeudi matin en touchant 11 des 75 véhicules qui le formai

La rue où se cachait Mouammar Kadhafi, à Syrte, jusqu'à jeudi. L'Otan ignorait que l'ex-dirigeant libyen se trouvait dans l'un des véhicules du convoi dont l'aviation alliée à bloqué la progression jeudi matin en touchant 11 des 75 véhicules qui le formai - -

L'Otan dit ignorer que Mouammar Kadhafi se trouvait dans l'un des véhicules du convoi dont l'aviation alliée a bloqué jeudi matin la progression près de Syrte, précipitant la mort de l'ex-dirigeant libyen. Voici la version des militaires.

L'Otan ignorait que Mouammar Kadhafi se trouvait dans l'un des véhicules du convoi dont l'aviation alliée a bloqué jeudi matin la progression près de Syrte, précipitant la fin de l'ex-dirigeant libyen, déclaré l'Alliance atlantique dans un communiqué diffusé vendredi.

Le récit détaillé de l'opération aérienne suggère que le convoi tentant de fuir la ville natale de l'ex-"Guide" de la révolution libyenne était plus important que ne le laissaient entendre les premières informations.

L'aviation de l'Otan, précise le communiqué, a touché 11 véhicules du convoi que formaient au total quelque 75 véhicules.

L'Otan ne précise pas quels pays ont participé à la frappe. Mais le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a précisé dès jeudi soir qu'un avion français avait stoppé la progression du convoi. Selon une source à l'Otan, un drone américain a également participé à l'attaque.

"Ces véhicules armés quittaient Syrte à grande vitesse et tentaient de forcer leur passage dans les faubourgs de la ville", poursuit l'Otan.

La colonne transportait une "quantité significative" d'armes et de munitions, constituant de fait "une menace significative pour la population civile locale", poursuit l'Otan. "Le convoi a été pris sous le feu par un avion de l'Otan afin de réduire cette menace."

Après une première frappe, un seul véhicule a été détruit, stoppant temporairement la progression du convoi. Des véhicules se sont alors dispersés, changeant régulièrement de directions.

"Un groupe d'une vingtaine de véhicules a continué à vive allure en direction du sud, juste à l'ouest de Syrte, et posait toujours une menace significative", poursuit l'Otan.

Un autre aéronef de l'Otan est alors entré en action. Au total, une dizaine de véhicules ont été détruits ou endommagés.

Au moment de l'intervention, l'Otan assure qu'elle ignorait la présence de Mouammar Kadhafi dans cette colonne - et réaffirme au passage que cibler des individus ne fait pas partie de sa doctrine militaire.

"Nous avons appris par la suite de sources publiques et auprès du renseignement allié que Kadhafi se trouvait dans ce convoi et que notre frappe a contribué à sa capture", poursuit le communiqué.

D'après un responsable militaire libyen, le colonel Kadhafi a été blessé dans la frappe de l'Otan. Mais il était encore en vie lorsque des combattants du Conseil national de transition (CNT) sont intervenus.

David Brunnstrom; Henri-Pierre André pour le service français