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Mort d'Abou Zeid: le Tchad confirme, Paris reste prudent

Abdelhamid Abou Zeid, l'un des leaders d'Aqmi.

Abdelhamid Abou Zeid, l'un des leaders d'Aqmi. - -

Un haut responsable américain a jugé vendredi "très crédibles" les informations en provenance d'Algérie sur la mort d'Abdelhamid Abou Zeid, que Paris s'est toutefois refusé à confirmer. Le Tchad lui a certifié que le leader d'Aqmi était bien mort.

Abou Zeid, leader d'Aqmi, est-il bien mort? Les troupes tchadiennes ont abattu Abdelhamid Abou Zeid, l'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) le 22 février, lors d'affrontements dans le massif des Ifoghas, a annoncé le président tchadien Idriss Déby Itno vendredi soir.

Si pour les Américains, ces informations sont "très crédibles", la France refuse toujours de confirmer.

Tests ADN

Selon la chaîne algérienne Ennahar TV, Abdelhamid Abou Zeid aurait été tué avec 40 autres islamistes, tandis que trois jihadistes auraient été arrêtés par les troupes françaises. Le quotidien algérien El Khabar rapporte en outre que des tests ADN ont été pratiqués en Algérie sur deux membres de la famille du leader jihadiste, pour tenter de confirmer son identité.

"Le 22 février nous avons perdu nos soldats dans le massif des Ifoghas après avoir détruit la base des jihadistes. C'est pour la première fois qu'il y a eu un face à face avec les jihadistes. Nos soldats ont abattu deux chefs jihadistes dont Abou Zeid et ils ont libéré Tessalit", a déclaré vendredi le président Déby.

"Très crédible" pour Washington

Washington s'est également montré confiant, vendredi. "Nous estimons que ces informations sont très crédibles", a déclaré à Washington un responsable sous couvert de l'anonymat. "Si cela est vrai, ce serait un coup significatif porté à Aqmi", a-t-il ajouté.

Prudent, Paris ne confirme pas

Une assurance qui tranchait avec la retenue française. "C'est à prendre au conditionnel, nous n'avons pas de confirmation officielle", a déclaré la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, invitant à faire preuve d'"une extrême prudence".

"Des informations circulent, je n'ai pas à les confirmer parce que nous devons aller jusqu'au bout de l'opération", a déclaré pour sa part le président François Hollande.

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M.R. avec AFP