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Maroc

Un Marocain soupçonné d'avoir participé à l'attentat du Bardo arrêté en Italie

Un homme de nationalité marocaine soupçonné d'avoir participé à l'attaque menée le 18 mars dernier contre le musée du Bardo, à Tunis, a été arrêté mardi soir à Milan, en Italie.

Un Marocain soupçonné d'avoir participé à l'attentat sanglant du musée du Bardo en Tunisie, qui a fait 22 morts à la mi-mars, a été arrêté à Milan, dans le nord de l'Italie, ont annoncé les autorités italiennes ce mercredi. "Un ressortissant marocain, recherché au niveau international, a été arrêté hier soir (mardi) dans une commune de la région de Milan. Les autorités tunisiennes le soupçonnent d'avoir participé à l'attentat du Bardo", a indiqué un porte-parole de la préfecture.

Abdelmajid Touil, 22 ans, "connu sous le pseudonyme d'Abdallah", a été arrêté à Gaggiano, dans l'appartement où résident sa mère et ses deux frères, a précisé lors d'une conférence de presse Bruno Megale, chef du Digos (département de la police chargé des opérations spéciales et du terrorisme) de Milan.

Mandat d'arrêt international

L'arrestation a été effectuée par des policiers de la Digos, sur la base d'un mandat d'arrêt international émis par les autorités tunisiennes. En Tunisie, le ministère de l'Intérieur a indiqué avoir "émis des mandats d'arrêt internationaux contre deux Marocains et un Algérien ayant un lien indirect" avec l'attentat du Bardo.

Ces trois hommes "n'ont pas participé à l'opération terroriste mais ont aidé ses auteurs", a dit le porte-parole du ministère Mohamed Ali Aroui, sans les nommer et sans plus de précisions sur leur rôle.

Arrêté d'expulsion

La seule trace que le Marocain arrêté près de Milan ait laissée au sein des services de police italiens reste un arrêté d'expulsion émis à la mi-février 2015, juste après son arrivée à Porto Empedocle, dans le sud de la Sicile, avec des dizaines d'autres clandestins.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le jeune homme est soupçonné d'être parti en Tunisie puis revenu en Italie après l'attentat. Le mandat d'arrêt international a été établi sur des chefs d'homicide volontaire avec préméditation et conspiration en vue de commettre un attentat.

Le 18 mars, une attaque terroriste contre le célèbre musée Bardo de Tunis, à proximité du Parlement, avait fait 22 morts, 21 touristes étrangers et un policier tunisien. Parmi ces 22 morts figurent quatre touristes italiens, tandis que cinq autres ont été blessés au cours de l'attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).

Dix jours plus tard, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi s'était rendu à Tunis, en compagnie d'autres dirigeants internationaux, dont le président français François Hollande, pour participer à une grande marche contre le terrorisme en Tunisie. 

la rédaction avec AFP