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Maroc

Sécheresse au Maroc: des prières prononcées pour la pluie dans toutes les mosquées ce vendredi

Des fidèles prient dans une mosquée de Casablanca en juin 2020

Des fidèles prient dans une mosquée de Casablanca en juin 2020 - Fadel SENNA / AFP

L'économie du pays, déjà durement touchée par la crise sanitaire, est très dépendante de l'agriculture, premier contributeur du PIB.

Des prières seront prononcées ce vendredi dans toutes les mosquées du Maroc dans l'espoir de faire tomber la pluie dans ce pays du Maghreb frappé par la sécheresse, a annoncé le ministère des Affaires islamiques.

Sur ordre du roi Mohammed VI, "l'invocation de Dieu pour la demande de la pluie" s'effectuera dans l'ensemble des mosquées, a indiqué le ministère dans un communiqué diffusé par l'agence MAP.

Ces prières se réfèrent à un verset du Coran et à des paroles du prophète Mahomet recommandant une prière à "chaque fois que la pluie se fait rare".

Le pays enregistre un sévère déficit pluviométrique et les réserves des barrages sont au plus bas, avec un taux de remplissage d'à peine 34% vendredi, contre 46% l'an dernier au même moment, selon les données officielles.

Rationnement de l'eau à Marrakech

Malgré une embellie pour les récoltes en 2021, la sécheresse affecte considérablement l'agriculture marocaine. L'économie du pays, déjà durement affectée par la crise sanitaire, est très tributaire de ce secteur, premier contributeur au PIB, à hauteur de 14%.

La sécheresse a poussé en janvier la capitale touristique Marrakech à "strictement" rationner l'eau, en interdisant l'arrosage des pelouses des stades et des parcs en journée, selon le site d'information Medias24.

Des mesures encore plus draconiennes avaient été adoptées en 2020 à Agadir (sud) où l'eau du robinet avait été coupée la nuit.

Cette cité touristique abrite la première usine de dessalement d'eau de mer du pays, entrée en service début février pour combler le déficit en eau potable et l'irrigation de terres agricoles.

La sécheresse devrait augmenter progressivement au Maroc jusqu'en 2050 sous l'effet d'une baisse de la pluviométrie (-11%) et d'une augmentation des températures (+1,3°C), selon le ministère de l'Agriculture. Elle entraînera une "diminution de la disponibilité en eau d'irrigation de plus de 25%", a prédit un rapport du ministère.

F.R. avec AFP