Maroc: la dépouille du jet-skieur tué en Algérie cet été a été restituée à ses proches

Plus de trois mois plus après la mort d'un vacancier marocain résidant en France et de son cousin au large de l'Algérie, le corps d'Abdelali Mchiouer a "été rendu à ses proches".

La dépouille d'un jet-skieur marocain, tué pendant l'été par des tirs des garde-côtes algériens, a été restituée à ses proches, ont annoncé ce jeudi 21 décembre les avocats de sa famille.

"Après quasiment quatre mois d'incessantes démarches", le corps d'Abdelali Mchiouer a été rendu à ses proches, ont déclaré Hakim Chergui et Ghizlane Mouhtaram dans un communiqué.

La famille remercie les "personnalités anonymes et publiques" qui l'ont aidée, en particulier "le consul du Maroc à Sidi Bel Abbès (ouest de l'Algérie, NDLR), Abderrahim Chakir" pour un "activisme persistant et un dévouement de chaque instant" qui a permis le retour au Maroc de la dépouille, selon le communiqué.

Une autopsie avant l'enterrement

Une autopsie va avoir lieu côté marocain "sous la supervision des autorités judiciaires", et elle sera suivie d'un enterrement dont la famille a demandé qu'il se déroule "loin de toute récupération politique ou partisane, ainsi que de toute médiatisation", selon le communiqué.

Abdelali Mchiouer, un vacancier marocain de 40 ans résidant en France, et son cousin Bilal Kissi, un Franco-Marocain de 29 ans, ont été tués fin août après s'être égarés en jet-skis dans une zone maritime algérienne à la frontière avec le Maroc, selon le frère de l'un d'eux, rescapé du drame.

Un troisième homme, également Franco-Marocain, Smaïl Snabé, a été arrêté par les garde-côtes algériens et reste incarcéré en Algérie.

Le ministère de la Défense algérien avait alors fait état de "coups de feu tirés" après "un avertissement sonore" d'une unité des garde-côtes ainsi que de "tirs de sommation" face à "un refus d'obtempérer" de Marocains sur des jet-skis ayant franchi la frontière maritime algérienne.

Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en août 2021, dénonçant une série d'"actes hostiles" de son voisin, concernant en particulier le territoire disputé du Sahara occidental et la normalisation avec Israël. Une décision jugée "complètement injustifiée" par Rabat.

T.P. avec AFP