BFMTV
Maroc

Le Maroc suspend les accords de coopération judiciaire avec la France

Manifestants marocains devant l'ambassade de France à Rabat, mardi 25 février.

Manifestants marocains devant l'ambassade de France à Rabat, mardi 25 février. - -

En quelques jours, les relations diplomatiques entre Paris et Rabat se sont fortement dégradées. Au Maroc, les conséquences ne se sont pas faites attendre.

La brouille diplomatique qui oppose Rabat à Paris depuis plusieurs jours, née de plaintes à Paris visant le patron du contre-espionnage marocain, a pris un nouveau tournant mercredi soir. Deux jours après avoir annulé la visite de Nicolas Hulot, le Maroc a cette fois décidé de suspendre "l'exécution de tous les accords de coopération judiciaire avec la France".

"Il a été décidé de suspendre l'exécution de toutes les conventions de coopération judiciaire entre les deux pays, pour en évaluer l'impact et les actualiser dans le but de remédier aux dysfonctionnements qui les entachent", a affirmé le ministère dans un communiqué cité par l'agence MAP. Il a aussi annoncé le "rappel du magistrat de liaison marocain en France en attendant des solutions garantissant le respect mutuel total des accords" bilatéraux.
D'ordinaire bien cadrée, la relation diplomatique entre la France et le Maroc, proches alliés, traverse une passe délicate, à la suite de trois plaintes déposées à Paris la semaine dernière contre le patron du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, pour "torture" et "complicité de torture".

Le Maroc a rejeté "catégoriquement" les accusations et convoqué l'ambassadeur de France à Rabat, déplorant un "incident rare et inédit". Dans un communiqué, Paris a tenté d'apaiser les tensions et évoqué un "incident regrettable".

Rabat fait état de "dysfonctionnement"

Pour justifier cette décision, le ministère marocain de la Justice, détenu par l'islamiste Mustapha Ramid, évoque "l'apparition de nombreux dysfonctionnements et lacunes dans (les) conventions" entre Paris et Rabat.

Il fait notamment référence à la descente de police effectuée jeudi dernier à la résidence de l'ambassadeur du Maroc en France, en lien avec les plaintes visant le patron du contre-espionnage marocain, mais mentionne également d'autres griefs.

D'ordinaire bien cadrée, la relation diplomatique entre la France et le Maroc, proches alliés, traverse une passe délicate, à la suite de trois plaintes déposées à Paris la semaine dernière contre le patron du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, pour "torture" et "complicité de torture".

Le Maroc a rejeté "catégoriquement" les accusations et convoqué l'ambassadeur de France à Rabat, déplorant un "incident rare et inédit". Dans un communiqué, Paris a tenté d'apaiser les tensions et évoqué un "incident regrettable".

D. N. avec AFP