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Maroc

A Casablanca, la police marocaine traque les poupées gonflables

Les poupées gonflables proviendraient de Chine.

Les poupées gonflables proviendraient de Chine. - Kirill Kudryavtsev - AFP

Des rumeurs selon lesquelles des poupées gonflables seraient en vente à Casablanca, ont enflammé l'Internet marocain. Problème: cet objet sexuel est strictement interdit au royaume chérifien.

L'affaire pourrait prêter à sourire si elle n'avait pas entraîné de vastes opérations policières. La police marocaine traque depuis lundi des poupées gonflables après qu'une rumeur sur Internet a laissé à penser que ces objets seraient en vente dans la plus grande ville du Maroc, Casablanca. Des bruits qui ont enflammé un public majoritairement masculin mais qui n'a pas plu aux autorités. Comme les autres sex toys, la vente de poupée gonflable est interdite.

Depuis quelques jours, des rumeurs parlent d'un stock de poupées gonflables, venu de Chine, en vente à Casablanca, plus précisément à Derb Omar, un immense marché de la ville. Brunes, rousses, blondes, grandes, petites... de nombreux modèles seraient proposés pour la somme de 800 à 2.500 dirhams (73 à 230 euros), précise le site Le360, citant le média Assabah

Des ventes sous le manteau?

La rumeur virale s'est vite propagée et est arrivée jusqu'aux oreilles des services de sécurité et de police. Lundi, de nombreux hommes ont été déployés pour réaliser une descente, qui a duré plus de cinq heures, sur le marché dans la zone où sont vendus des produits d'importation chinoise. Aucune poupée gonflable n'a été découverte. Mais les investigations ne vont pas s'arrêter là, les policiers soupçonnant des ventes sous le manteau. D'autres descentes doivent avoir lieu dans les jours à venir, précise la presse locale.

Sollicité par l'AFP, le ministère marocain de l'Intérieur n'a pas souhaité faire de commentaire. Le président de l'association des commerçants de Derb Omar, Abderrazak Lazrak, a lui "formellement démenti cette rumeur", au micro du site Kifache TV, appelant "à ne pas confondre" avec les ordinaires mannequins de présentation. La rumeur aurait elle été propagée par le biais d'un reportage, comportant des micro-trottoirs et des images d'archives, diffusé sur la webtélé ChoufTV.

Les sex-toys sont de facto interdits au Maroc, où la législation punit "quiconque produit, diffuse, publie, importe, exporte, expose, vend ou détient des matières pornographiques similaires", rappelle la presse locale. On en trouve cependant sous le manteau, ramenés notamment des sex-shops des enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila ou d'Europe. En 2012, un homme qui commercialisait des produits similaires à Casablanca avait été condamné à huit mois de prison ferme.

Justine Chevalier avec AFP