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Mali

Mali: mort de deux pompiers et de trois civils dans l'attaque d'un poste de secours

La ville de Kidal,  dans l'Est du Mali (Photo d'illustration)

La ville de Kidal, dans l'Est du Mali (Photo d'illustration) - SOULEYMANE AG ANARA / AFP

Cette attaque à Markacoungo, dans le sud-est du pays, s'est déroulée dans une zone où les attentats sont rares.

Deux pompiers et trois civils ont été tués ce lundi soir lors de l'attaque d'un poste de secours à Markacoungo, dans le sud-est du Mali, a annoncé mardi le ministère de la Sécurité et de la Protection civile.

"Dans la nuit du 2 au 3 janvier (...) aux environs de 21 heures, le poste de secours routier de la Protection civile de Markacoungo, sur l'axe Bamako-Ségou, a été attaqué par des individus armés non identifiés", a indiqué le ministère dans un communiqué signé du directeur général adjoint de la Protection civile Dramane Diallo, précisant que le bilan était de cinq morts, dont deux pompiers, et un blessé.

Les autorités ont identifié les deux secouristes tués comme le sergent-chef sapeur-pompier Idrissa Dembele et le sapeur-pompier Tieba Coulibaly. Des cérémonies militaires et les funérailles des deux hommes sont prévues ce mercredi.

Une décennie d'insurrection jihadiste

"Toutes les dispositions sont prises par les forces de défense et de sécurité pour rechercher, identifier et interpeller les auteurs de cet acte ignoble afin qu'ils répondent de leurs actes", ajoute le communiqué, qui "invite la population à plus de collaboration avec ses forces de défense et de sécurité".

Les attaques sont rares dans la zone où a eu lieu celle de lundi soir. Mais le Mali, un pays du Sahel sans accès à la mer, combat depuis une décennie une insurrection jihadiste qui s'est étendue aux Niger et Burkina Faso voisins.

Dans les trois pays, des milliers de civils, policiers et militaires ont péri et plus de deux millions de personnes ont dû fuir leurs foyers. La junte au pouvoir depuis 2020 a fait venir des Russes qu'elle présente comme des instructeurs militaires venus aider à combattre les jihadistes.

Les Occidentaux décrivent lesdits instructeurs militaires comme des mercenaires du groupe paramilitaire Wagner, proche du Kremlin.

Alors que les violences font rage dans le centre, le nord et l'est du pays, la question de l'avenir de la mission de l'ONU de maintien de la paix au Mali se pose. En décembre, l'Allemagne est devenue le septième pays à décider d'interrompre ou suspendre sa participation à la mission.

A.G avec AFP