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Mali

Mali: les corps des deux journalistes tués ramenés à Bamako

Des soldats transportent les corps des deux Français, dimanche soir.

Des soldats transportent les corps des deux Français, dimanche soir. - -

Plusieurs officiels français, étrangers et maliens se sont rendus à Bamako, où les corps des deux journalistes français sont arrivés dimanche soir. Ils doivent être rapatriés lundi en France.

Les corps des deux journalistes français de RFI assassinés samedi à Kidal après avoir été enlevés par des hommes armés, ont été ramenés dimanche à Bamako. Les corps de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été ramenés par un avion de l'armée française qui s'est posé à l'aéroport de Bamako à 18h00 heure locale.

Plusieurs officiels étrangers et maliens, dont le Premier ministre Oumar Tatam Ly, ainsi que le ministre français délégué aux anciens combattants, Kader Arif, en visite dans la région, se trouvaient à l'aéroport. Des membres de la direction de RFI devaient arriver dans la soirée de dimanche à Bamako pour organiser le rapatriement des deux corps en France "au plus tôt" lundi.

Zones d'ombres sur la mort des journalistes

Ghislaine Dupont et Claude Verlon "ont été assassinés froidement. L'un a reçu deux balles, l'autre trois balles", a déclaré dimanche le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, à l'issue d'une réunion de crise à l'Elysée.

Il a indiqué que les deux journalistes avaient été enlevés "par un petit commando" devant le domicile d'un responsable touareg qu'ils venaient d'interviewer. Leurs corps ont ensuite été retrouvés, moins de deux heures après le rapt, à 12 km de Kidal, par une patrouille française qui avait été alertée.

"Les assassins, ce sont ceux que nous combattons, c'est-à-dire les groupes terroristes", a martelé Laurent Fabius, avant d'annoncer que "la sécurisation de l'ensemble de la zone et des zones voisines" allait être "accrue", mais sans fournir de détails. De source gouvernementale française, il s'agirait de rendre la présence française "plus visible" dans l'extrême-nord du Mali. Cette zone reste très instable, et attentats et attaques islamistes se multiplient à l'approche des élections législatives, dont le premier tour est prévu le 24 novembre.

A. G. avec AFP