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Mali

Mali: le retour des jihadistes

Depuis qu'un nouveau chef a été nommé à leur tête, les jihadistes reprennent leurs actions au Mali

Depuis qu'un nouveau chef a été nommé à leur tête, les jihadistes reprennent leurs actions au Mali - -

La dégradation de la situation sécuritaire sur le terrain se produit en l'absence du pays du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, en visite en France.

Le Mali a fait face ce week-end à une escalade de violences dans le Nord. Deux civils ont été tués dans une attaque suicide et des soldats se sont retrouvés pris dans des échanges de tirs avec des rebelles touareg. Pour le gouvernement malien, "la multiplication de ces attentats démontre que la guerre contre le terrorisme n'est pas terminée".

L'attaque la plus sanglante de ces trois derniers jours s'est produite samedi à Tombouctou dans le nord-ouest, ville inscrite au patrimoine mondial de l'humanité, où quatre jihadistes à bord d'une voiture piégée ont attaqué un camp de l'armée malienne. Bilan: deux civils tués, en plus des quatre kamikazes eux-mêmes, et six soldats maliens blessés.

Une nouvelle explosion a secoué dimanche après-midi une autre ville du Nord, Kidal (près de 630 km au nord-est de Tombouctou), où la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a une base.

IBK à New York

La situation sécuritaire s'est encore dégradée à Kidal avec des échanges de tirs enregistrés en fin de journée dans le centre-ville. Dans un communiqué daté de Ouagadougou, le porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, a déclaré que "des soldats maliens ont délibérément ouvert le feu sur une unité mobile" du mouvement circulant en centre-ville.

Trois hommes, dont le chef de l'unité, ont été blessés et le reste du groupe a riposté. Il a accusé l'armée malienne d'"actes de provocation envers le MNLA" et ses hommes.

La dégradation de la situation sécuritaire sur le terrain se produit en l'absence du pays du président malien Ibrahim Boubacar Keïta qui, après avoir participé à New York à l'Assemblée générale des Nations unies, a entamé dimanche une visite officielle de quelques jours en France.

S. A. avec AFP