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Mali

Mali: au moins 15 soldats et trois civils sont morts dans des attaques coordonnées

Des troupes de l'armée malienne en patrouille dans la ville de Djenne, au centre du Mali, le 28 février 2020

Des troupes de l'armée malienne en patrouille dans la ville de Djenne, au centre du Mali, le 28 février 2020 - MICHELE CATTANI © 2019 AFP

C'est la première fois depuis 2012 que des attaques aussi coordonnées se déroulent si près de la capitale.

Au moins 15 soldats maliens et trois civils sont morts ce mercredi dans trois attaques coordonnées et attribuées à des "terroristes" dans le centre et l'ouest du pays, a indiqué l'armée malienne dans un communiqué.

À Kalumba, près de la frontière mauritanienne, "le bilan côté ami est de 12 morts dont trois civils d'une entreprise de construction de route", selon le communiqué signé par le colonel Souleymane Dembélé, directeur de l'information et des relations publiques de l'armée.

À Sokolo, dans le centre, l'armée fait état de six militaires morts et 25 blessés dont cinq graves. L'armée affirme avoir tué 48 assaillants et "neutralisé 3 Pick-up terroristes à 15 km de Sokolo avec des occupants estimés à une quinzaine de combattants et leurs équipements", est-il écrit.

Al-Qaïda fait monter la pression

Une troisième attaque s'est déroulée dans la nuit à Mopti (centre), sans faire de victime, selon la même source. L'armée affirme avoir "mis en déroute" les assaillants.

Cette attaque intervient cinq jours après celle de Kati, au coeur de l'appareil militaire malien, revendiqué par les jihadistes de la Katiba Macina, affiliée à Al-Qaïda. Cette attaque suicide commise avec deux camions piégés avait tué un soldat malien et fait six blessés dont un civil.

La veille, une série de raids quasi-simultanés attribués à des jihadistes avaient frappé six localités différentes du Mali, dans les régions de Koulikoro (proche de Bamako) ainsi que de Ségou et Mopti (centre).

Des hommes armés identifiés par l'armée comme membres de la katiba Macina, affiliée au groupe jihadiste Al-Qaïda, avaient attaqué des postes de contrôle, gendarmerie, camp militaire, notamment dans la localité de Kolokani, à une centaine de kilomètres au nord de Bamako.

A.G avec AFP