Mali : un sixième soldat français tué
Six morts en quatre mois. Lundi après-midi, un soldat français du 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Bayonne a été tué dans l'extrême nord du Mali, a annoncé la présidence de la République. Il s'agit du sixième soldat français tué au Mali depuis le début de l'opération Serval, le 11 janvier dernier. « Le président de la République a appris avec une grande tristesse la mort au combat d'un équipier commando du 1° régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Bayonne », écrit la présidence dans un communiqué. François Hollande y « adresse à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances et leur témoigne le respect de toute la Nation ».
« Aucun terroriste décelé »
A 32 ans, le caporal-chef Stéphane Duval, 32 ans était membre des forces spéciales. Alors que son détachement remontait une piste dans le Nord du pays, son véhicule a sauté sur un engin explosif, et deux autres soldats ont été blessés. Evacués par hélicoptère, leurs jours ne sont pas en danger. « L’opération était de rechercher et détruire les groupes terroristes qui pourraient encore se trouver dans cette zone, explique le Colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées. Aucun terroriste n’a été décelé sur zone après l’explosion. Mais est-ce qu’il s’agit d’une mine posée depuis longtemps, ou un engin explosif improvisé, pour l’instant, nous sommes incapables de le préciser ».
« Six morts de trop »
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian adresse également ses condoléances à la famille, aux proches et aux compagnons d'armes de la victime. Il rappelle en outre « toute la détermination de la France à poursuivre sa mission pour éradiquer les groupes terroristes du Mali et assurer la sécurité des populations ». Six soldats français tués, toutefois, « c’est six de trop », reconnaît le Général Jean-Vincent Brisset, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques qui assure toutefois que la France s’en tire très bien. « C’est aussi une démonstration de professionnalisme et de bonne utilisation des moyens. L’armée française a travaillé de façon remarquable dans des conditions difficiles. Ça a été fait dans la précipitation, sans préparation, et avec un appel tardif aux alliés là où on a des lacunes, mais le déploiement, la chasse aux terroristes, ça a été très bien fait avec des moyens relativement limités ».
Paris a amorcé un retrait progressif de ses quelque 4 000 soldats qui ne seront plus qu’environ 2 000 à la fin de l’été, selon le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.