Les camps de réfugiés étrangers se vident à Abidjan, selon Paris
La force française Licorne a assuré la protection de milliers d'étrangers lors des violences liées à la lutte pour le pouvoir entre le président élu Alassane Ouattara et le président sortant Laurent Gbagbo, finalement capturé en début de semaine.
"Il n'y a plus de ressortissants qui se présentent, ni de demande d'évacuation. La majorité des ressortissants ont regagné leur domicile", a déclaré une porte-parole de l'état-major français des armées, à Paris.
Depuis le 31 mars, plus de 5.000 ressortissants de 66 nationalités différentes ont été accueillis à Port-Bouët, camp militaire français situé dans le sud de la capitale économique de la Côte d'Ivoire où ont été reçus la plupart des étrangers en difficulté.
Vendredi, 3.500 d'entre eux avaient quitté le pays, soit par avion militaire, soit par vol civil - les rotations d'Air France entre Paris et Abidjan ont repris le 9 avril - et un millier avaient regagné leur domicile à Abidjan.
Il ne restait plus qu'un demi-millier de personnes dans le camp "et ils continuent de repartir", a précisé la porte-parole de l'état-major.
Les effectifs de la force Licorne ont été renforcés durant la crise, passant d'un millier à 1.700 hommes.
Selon le ministre de la Défense, Gérard Longuet, la présence militaire française en Côte d'Ivoire sera rapidement réduite à 980 hommes, puis se limitera à des unités de coopération et de formation.
Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse