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Afrique

Le Swaziland interdit la mini-jupe qui "facilite le viol"

Manifestation contre les violences faites aux femmes revendiquant le droit de porter des mini-jupes en Afrique du Sud, mars 2008

Manifestation contre les violences faites aux femmes revendiquant le droit de porter des mini-jupes en Afrique du Sud, mars 2008 - -

La police du Swaziland a annoncé qu'elle allait faire respecter strictement l'interdiction de la mini-jupe, qui faciliterait les viols.

La police du Swaziland a annoncé qu'elle allait faire respecter strictement l'interdiction de la mini-jupe, qui facilite les viols, selon une porte-parole.

Six mois de prison

Une loi coloniale datant de 1889 interdisant les tenues indécentes va dorénavant être appliquée, et les contrevenantes s'exposent à six mois de prison, a indiqué la porte-parole Wendy Hleta, citée lundi par le site Independant Online News.

"Le viol est facilité, parce qu'il est facile de retirer la petite pièce de tissu portée par les femmes", a-t-elle expliqué. Les contrevenantes "seront arrêtées". Les jeans à taille basse sont également interdits.

Les femmes en mini-jupe "responsables des viols"

Selon la porte-parole, les femmes qui portent ces tenues sont responsables des agressions et des viols qu'elles subissent. "J'ai lu sur un réseau social que les hommes et même parfois les femmes ont une tendance à "déshabiller les gens du regard". Ca devient plus facile avec les vêtements moulants ou suggestifs".

L'interdiction ne frappera cependant pas les tenues traditionnelles portées par les jeunes filles lors de la célèbre "danse des roseaux", qui attirent chaque année en septembre des hordes de touristes au Swaziland. Les jeunes filles supposées vierges du pays y dansent seins nus devant le roi Mswati III, qui a le droit de choisir parmi elle une nouvelle épouse. Elles portent en outre un pagne traditionnel qui ne dissimule que leur sexe, mais laisse leurs fesses parfaitement visibles.