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Le président malien se rend en France pour des examens

Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, devait quitter mercredi le Mali pour la France où il passera des examens médicaux, à la suite de l'agression dont il a été victime lundi, selon les milieux diplomatiques. /Photo prise le 16 mai 2012/REUT

Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, devait quitter mercredi le Mali pour la France où il passera des examens médicaux, à la suite de l'agression dont il a été victime lundi, selon les milieux diplomatiques. /Photo prise le 16 mai 2012/REUT - -

BAMAKO (Reuters) - Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a quitté mercredi Bamako pour la France où il passera des examens médicaux, à...

BAMAKO (Reuters) - Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a quitté mercredi Bamako pour la France où il passera des examens médicaux, à la suite de l'agression dont il a été victime lundi, a confirmé le gouvernement provisoire.

Agé de 70 ans, il a été blessé au visage pendant l'occupation du palais présidentiel, à Bamako, par des centaines de manifestants favorables à l'ex-junte.

On ignore l'étendue de ses blessures, mais son pacemaker devait de toute façon être contrôlé, dit-on de sources diplomatiques.

"A cause d'une coïncidence malheureuse, sa visite en France intervient deux jours après son agression par des manifestants alors qu'il se trouvait dans son bureau", a déclaré à la télévision Hamadoun Touré, porte-parole du gouvernement intérimaire, assurant que cette visite était programmée de longue date.

"Il est allé en France pour un bilan de santé complet", avait auparavant indiqué un membre de l'Adema, le parti de Dioncounda Traoré. "Il a dit qu'il ressentait des douleurs dans le dos."

De source officielle à Paris, on parle d'une "visite privée comme le président en effectue régulièrement".

Un bras de fer s'est engagé au Mali entre partisans des putschistes du 22 mars et de Dioncounda Traoré, chargé depuis avril de superviser le retour à l'ordre constitutionnel.

La situation incertaine pourrait compliquer les efforts internationaux, alors que l'instabilité entraînée par le coup d'Etat a permis à des groupes rebelles de prendre le contrôle du nord du pays.

Les partisans de la junte souhaitent que son chef de file, le capitaine Amadou Sanogo, prenne la présidence par intérim, après l'expiration mardi d'un délai de 40 jours imposé par les militaires lorsqu'ils ont remis le pouvoir à Dioncounda Traoré, le 12 avril.

Les forces de sécurité ont dispersé mercredi un rassemblement organisé dans un stade de la capitale par les partisans de la junte.

Plusieurs partis qui soutiennent les militaires avaient choisi Amadou Sanogo comme président par intérim à l'issue d'une convention tenue lundi et mardi.

La décision n'a cependant pas été reconnue par le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR), la coalition de personnalités issues du monde politique et la société civile qui soutient Dioncounda Traoré. La formation a demandé mercredi l'intervention d'une force régionale ouest-africaine.

"Dioncounda (Traoré) ne démissionnera jamais", a déclaré Tebou Telly, un responsable du FDR.

Adama Diarra et David Lewis; Eric Faye, Julien Dury et Jean-Philippe Lefief pour le service français