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Afrique

Le Drian : l’intervention africaine au Mali « est une question de semaines »

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Le déclenchement d'une intervention militaire africaine au Mali, avec le soutien de la France et de l'Union européenne, est une question de semaines, a déclaré mardi le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Une intervention militaire africaine au Mali pour repousser les intégristes musulmans qui contrôlent le nord du pays « est une question de semaines », a indiqué ce mardi sur France 2 le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. « Aujourd'hui le Sahel devient un sanctuaire terroriste », a-t-il dit. « Cette situation ne peut pas perdurer parce que l'intégrité du Mali c'est aussi la sécurité de l'Europe et la sécurité de notre pays ».

L'Afrique doit prendre la direction des opérations

Jean-Yves Le Drian a réaffirmé que la seule manière d'éradiquer ce sanctuaire terroriste était que les Africains « prennent la direction des opérations » militaires. Il a également rappelé que le Conseil de sécurité des Nations unies avait donné 45 jours aux pays d'Afrique de l'Ouest pour préparer une intervention visant à rétablir la souveraineté du Mali. « Après, le Conseil de sécurité devra à nouveau dire qu'il soutient l'intervention. Donc c'est une question de quelques semaines, pas plusieurs mois », a-t-il ajouté. Il a précisé que la France et l'Europe apporteraient une aide à la planification ainsi qu'un soutien logistique et en matière de formation et de renseignement mais n'enverraient pas de troupes au sol.

« Pas de troupes au sol »

« Il y a la décision des Nations unies qu'il importe de respecter », a rappelé Jean-Yves Le Drian. « Le Conseil de sécurité, après l'intervention de François Hollande à l'Assemblée générale de l'ONU, a donné mandat aux pays de l'Afrique de l'Ouest de s'organiser pour qu'il y ait une intervention afin de rétablir la souveraineté du Mali. Ils ont 45 jours pour le faire, ils ont une planification à mettre en place, ils s'y attellent aujourd'hui et, après, le Conseil de sécurité devra à nouveau dire qu'il soutient l'intervention ». « Dans cette affaire la France - et l'Europe - soutient, explique, aide à la planification, forme, apporte logistiquement ce qu'il convient d'apporter », a dit le ministre sans vouloir « donner aux rebelles toutes les indications ». Mais « il n'y aura pas de troupes au sol ».

T. de Dieuleveult avec Reuters