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Lang conseiller de l'ONU sur le jugement des pirates somaliens

Jack Lang conseillera le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, sur la manière de juger les pirates capturés au large de la Somalie. Agé de 70 ans, Lang est un ancien professeur de droit international, il a été ministre de la Culture puis de l'Educatio

Jack Lang conseillera le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, sur la manière de juger les pirates capturés au large de la Somalie. Agé de 70 ans, Lang est un ancien professeur de droit international, il a été ministre de la Culture puis de l'Educatio - -

NATIONS UNIES (Reuters) - Jack Lang conseillera le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, sur la manière de juger les pirates capturés au large...

NATIONS UNIES (Reuters) - Jack Lang conseillera le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, sur la manière de juger les pirates capturés au large de la Somalie, a déclaré mercredi Susan Rice, représentante permanente des Etats-Unis aux Nations unies.

Washington "salue la nomination par le secrétaire général de Jack Lang comme conseiller spécial de l'Onu sur la piraterie", a-t-elle dit lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la menace que les pirates somaliens font peser sur la navigation.

Ban avait lui-même fait part au Conseil de sécurité de son intention de nommer un conseiller sur ce qui a été identifié comme le maillon faible de la lutte contre la piraterie, mais il n'en avait pas livré l'identité.

Martin Nesirky, porte-parole de l'Onu, a déclaré qu'une annonce serait faite jeudi.

L'agenda de mercredi de Ban publié par les Nations unies, mentionne par ailleurs un rendez-vous avec l'ancien ministre français présenté comme le "conseiller spécial récemment nommé du secrétaire général sur les questions juridiques liées à la piraterie au large de la côte somalienne".

Agé de 70 ans, Lang est un ancien professeur de droit international, il a été ministre de la Culture puis de l'Education entre 1981 et 2002.

Ban a dit au Conseil de sécurité que le conseiller sur les questions de piraterie étudierait la manière de mettre en place un mécanisme permettant d'engager des poursuites contre les pirates capturés, de déterminer dans quel Etat ils pourraient être jugés et comment les condamnés pourraient être emprisonnés.

La Somalie ne dispose pas des infrastructures permettant de juger les pirates et le Kenya a assumé la plupart de la charge avec un financement des Nations unies, de l'Union européenne et de quelques pays.

Le Conseil de sécurité a étudié mercredi un rapport de Ban envisageant sept options allant de l'intensification du soutien aux pays de la région se chargeant des procès à la création d'un tribunal international.

Dans une déclaration, le Conseil demande aux 24 pays du groupe de contact sur la piraterie au large de la côte somalienne d'étudier les options énoncées par Ban. Ce groupe constitué au début de l'an dernier se réunit périodiquement à New York.

Le représentant de la Grande-Bretagne, Mark Lyall Grant, a dit que Londres avait des "doutes sur la viabilité" de la création d'un nouveau tribunal international et il s'est dit favorable à une aide aux pays de la région pour qu'ils se chargent des poursuites.

Le représentant français, Nicolas de Rivière, a estimé que la meilleure solution à moyen terme serait un tribunal somalien installé hors de Somalie, dont le gouvernement est assailli par des insurgés islamistes.

Rice a dit que les Etats-Unis étaient ouverts à "toutes les idées créatives".

(atrick Worsnip; Nicole Dupont pour le service français