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La France s'inquiète de la "menace terroriste" au Nord-Mali

Le président français François Hollande, qui a reçu lundi à l'Elysée son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, s'est inquiété de la "menace d'installation de groupes terroristes" dans le nord du Mali et a affirmé que la France soutiendrait toute initiati

Le président français François Hollande, qui a reçu lundi à l'Elysée son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, s'est inquiété de la "menace d'installation de groupes terroristes" dans le nord du Mali et a affirmé que la France soutiendrait toute initiati - -

PARIS (Reuters) - François Hollande s'est inquiété lundi de la "menace d'installation de groupes terroristes" dans le nord du Mali et a affirmé...

PARIS (Reuters) - François Hollande s'est inquiété lundi de la "menace d'installation de groupes terroristes" dans le nord du Mali et a affirmé que la France soutiendrait toute initiative africaine visant à intervenir dans cette région.

Le président français s'est entretenu à l'Elysée avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, qui a confirmé pour sa part la présence de camps d'entraînement de djihadistes étrangers dans le nord du Mali.

"Il y a une menace d'installation de groupes terroristes au Nord-Mali. Il y a une intervention extérieure qui déstabilise le Mali, qui installe des groupes dont la vocation est une intervention qui va bien au-delà du Mali, en Afrique et peut-être au-delà", a dit François Hollande lors d'une conférence de presse commune.

"Cette menace existe, c'est aux Africains de la conjurer, à eux de décider", a-t-il ajouté.

La France soutiendra le cas échéant une résolution du Conseil de sécurité si ce dernier était saisi par l'Union africaine ou la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

"Aux Africains de saisir le Conseil de sécurité, nous appuierons la résolution", a insisté le président français. "Si une intervention est décidée, aux Africains de la mener et la France, comme d'autres puissances, se mettrait au service des Nations unies".

L'Union africaine a décidé de demander une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu sur la situation au Mali, où un bras de fer s'est engagé entre partisans des putschistes du 22 mars, qui ont chassé du pouvoir le président Amadou Toumani Touré, et de Dioncounda Traoré, chargé de superviser le retour à l'ordre constitutionnel dans ce pays.é

L'instabilité entraînée par le coup d'Etat a permis à des groupes insurgés de prendre le contrôle du nord du pays.

CAMPS DJIHADISTES

Mahamadou Issoufou a confirmé pour sa part avoir reçu des informations sur la présence de camps d'entraînement dans le nord du Mali pour le compte de groupes islamistes.

"Il y a une présence de djihadistes afghans, pakistanais en tout cas étrangers, au Mali, qui entraîneraient des groupes terroristes", a-t-il déclaré.

"La situation est très préoccupante. C'est une menace non seulement pour la région, mais pour le monde", a-t-il ajouté.

Le président nigérien n'a pas donné de délai quant à une éventuelle intervention internationale au Sahel.

"Toutes les options sont sur la table. Avant de recourir à la guerre il faut épuiser les autres possibilités", a-t-il dit.

Les deux présidents ont par ailleurs évoqué la situation des six Français retenus en otage au Sahel.

"C'est une question délicate, nous cherchons à créer les conditions de leur libération. Des initiatives sont en cours, on espère pouvoir les faire aboutir", a déclaré Mahamadou Issoufou.

"D'après les informations dont nous disposons, ils sont vivants et en bonne santé et nous ferons tout pour les libérer vivants et en bonne santé", a-t-il ajouté.

François Hollande a dit pour sa part faire "confiance aux autorités nigériennes pour agir de façon à ce qu'il y ait une libération aussi rapide que possible".

Quatre Français, des employés du groupe nucléaire public Areva et d'un sous-traitant ont été enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit dans le nord du Niger, avec trois autres personnes, libérées depuis.

Deux autres Français ont été enlevés le 24 novembre 2011 par des hommes armés dans leur hôtel à Hombori, au nord du Mali.

Elizabeth Pineau, avec John Irish, édité par Yves Clarisse