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La France presse Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir

La France presse le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo de quitter définitivement le pouvoir et assure qu'il ne reste qu'à négocier les conditions de son départ. /Photo d'archives/REUTERS/Luc Gnago

La France presse le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo de quitter définitivement le pouvoir et assure qu'il ne reste qu'à négocier les conditions de son départ. /Photo d'archives/REUTERS/Luc Gnago - -

PARIS (Reuters) - La France a pressé mercredi le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo de quitter définitivement le pouvoir en assurant qu'il ne...

PARIS (Reuters) - La France a pressé mercredi le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo de quitter définitivement le pouvoir en assurant qu'il ne restait qu'à en négocier les conditions.

Laurent Gbagbo est retranché à Abidjan avec le dernier carré de ses fidèles et négocie avec l'Onu et les troupes françaises, qui soutiennent le président élu Alassane Ouattara.

"Cet entêtement est absurde, Gbagbo n'a désormais plus aucune perspective, tout le monde l'a lâché. Il est bunkerisé dans sa résidence", a dit Alain Juppé sur France info.

"Nous allons poursuivre les pressions pour qu'il accepte de reconnaître la réalité (...) Nous avons demandé à l'Onu de lui garantir son intégrité physique, ainsi que celle de sa famille et d'organiser les conditions de son départ. C'est la seule chose qui reste à négocier", a-t-il ajouté.

La France a appuyé militairement par des frappes contre des armes lourdes du camp Gbagbo l'offensive militaire des troupes pro-Ouattara, mais Paris se défend d'être entré en guerre, et souligne agir dans le cadre de résolutions de l'Onu.

Edouard Guillaud, chef d'état major des armées françaises, a déclaré sur Europe 1 que Laurent Gbagbo refusait d'abandonner le pouvoir dans les négociations qui ont duré toute la nuit mais lui a signifié qu'il ne lui restait plus d'autre choix.

"A mon sens, il n'a pas d'autre choix. Il est enfermé dans la résidence de la présidence de la République ivoirienne, il ne reste en la possession de ses partisans que le site de la présidence", a-t-il expliqué.

"Malheureusement, pour l'instant je ne vois pas d'issue. Je pense que malgré tout, c'est une question d'heures, c'est souhaitable en tous cas", a-t-il ajouté.

Le ministre de la Défense Gérard Longuet a déclaré sur RTL que c'était l'Onu qui négociait avec le chef d'Etat ivoirien sortant, au pouvoir depuis 2000 et pressé de quitter le pouvoir depuis ce que la communauté internationale considère comme sa défaite électorale de novembre dernier.

Thierry Lévêque, édité par Benjamin Massot