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L'ONU suspend son aide au Nigéria après l'attaque d'un convoi humanitaire

Dans le village nigérian de Banki, il y a un camp où 10 personnes par jour mourraient de faim. (Photo d'illustration)

Dans le village nigérian de Banki, il y a un camp où 10 personnes par jour mourraient de faim. (Photo d'illustration) - REINNIER KAZE - AFP

Un convoi humanitaire de l'ONU a été attaqué jeudi 28 juillet dans le nord-est du Nigeria faisant plusieurs blessés, selon l'armée nigériane et l'Unicef.

Un convoi humanitaire des Nations unies a été attaqué jeudi 28 juillet dans le nord-est du Nigeria faisant plusieurs blessés, ont rapporté l'armée nigériane et l'Unicef vendredi 29 juillet. Selon le communiqué:

"Le convoi était sur la route entre Bama et Maiduguri dans l'Etat du Borno, revenant d'une mission d'assistance" (...) quand "des assaillants non identifiés ont attaqué le convoi qui comportait des employés de l'Unicef, de l'UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population) et de l'OIM (Organisation Internationale pour les Migrations)".

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C'est la première fois qu'un convoi humanitaire international est attaqué depuis le début de l'insurrection de Boko Haram dans cette zone et l'ONU s'est vue contrainte de suspendre temporairement ses missions d'assistance dans la zone, commencées de manière effective seulement depuis le 23 juillet. 

Un employé de l'UNICEF, un contractuel de l'OIM et deux soldats ont été blessés et sont actuellement soignés dans un hôpital de la région.

L'Unicef effectuait une mission dans cette région reculée du nord-est du Nigeria, où le conflit a provoqué une grave crise humanitaire et alimentaire. 

"Ce n'est pas seulement une attaque contre des travailleurs humanitaires. C'est une attaque contre les gens qui ont cruellement besoin de l'aide que les humanitaires viennent leur apporter". 

Plusieurs villes de l'Etat du Borno, notamment Bama, ont passé près de 18 mois sans assistance humanitaire, coupées du reste du pays et dépendant des distributions insuffisantes et sporadiques de l'armée nigériane. Depuis 2009, l'insurrection de Boko Haram a fait au moins 20 000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés.

la rédaction avec AFP