L'hypothèse de l'enlèvement de Français au Yémen jugée crédible

L'hypothèse de l'enlèvement des trois Français disparus la semaine dernière au Yémen gagne en crédibilité mais aucune conclusion définitive ne peut être tirée, a estimé lundi le ministère des Affaires étrangères.

"Les heures passant, l'hypothèse d'un enlèvement gagne en crédibilité", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero. "Mais en l'absence de toute revendication, il est prématuré de tirer des conclusions définitives."

"Nous continuons donc d'explorer toutes les pistes, en lien étroit avec les autorités yéménites, les forces de police et de sécurité tout particulièrement", a-t-il ajouté lors d'un point de presse.

A Aden, un responsable de la sécurité locale a déclaré la semaine dernière que les trois Français - deux femmes et un homme travaillant pour l'organisation non gouvernementale (ONG) française Triangle, établie dans le pays depuis 1998 - avaient été enlevés à la sortie d'un restaurant dans la province d'Hadramout.

Les enlèvements d'Occidentaux, touristes ou travailleurs humanitaires, sont fréquents au Yémen, où des tribus tentent d'obtenir par ce biais des rançons ou des concessions de la part du gouvernement.

La plupart du temps, les otages sont relâchés sains et saufs. La donne a toutefois changé cette année depuis le début du mouvement de contestation contre le régime du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis plus de trente-deux ans.

Yves Clarisse, édité par Gilles Trequesser

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