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Kenya: l'élection de Kenyatta confirmée par la Cour suprême

La Cour suprême du Kenya confirme l'élection de Uhuru Kenyatta à la tête de l'Etat

La Cour suprême du Kenya confirme l'élection de Uhuru Kenyatta à la tête de l'Etat - -

La Cour suprême du Kenya a confirmé samedi l'élection de Uhuru Kenyatta à la présidence. En marge de l'annonce, des affrontements ont fait deux blessés.

La Cour suprême du Kenya a confirmé samedi l'élection de Uhuru Kenyatta à la présidence du pays, jugeant le scrutin du 4 mars dernier "libre, équitable, transparent et crédible", a annoncé le président de cette cour, Willy Mutunga, lors d'une audience publique retransmise à la télévision.

Les six juges de la Cour suprême ont rejeté à l'unanimité les recours déposés par le camp de Raila Odinga, principal rival de Uhuru Kenyatta, et par des associations citoyennes qui dénonçaient une série d'irrégularités ayant selon elles affecté la sincérité du scrutin.

La Cour a également décidé que Uhuru Kenyatta et son colistier William Ruto "avaient été valablement élus" président et vice-président de la République du Kenya le 4 mars dernier, a ajouté Willy Mutunga.

Des irrégularités présumées par le camp adverse

La Commission électorale kényane (IEBC) avait proclamé le 9 mars Uhuru Kenyatta vainqueur avec 50,07% des suffrages au premier tour et 8.000 voix seulement au-dessus de la barre de la majorité absolue des votants exigée par la Constitution. Le camp de son adversaire politique, Odinga, et les associations requérantes avaient argué d'irrégularités dans la liste électorale lors du scrutin et de son dépouillement.

Les arguments de la Cour n'ont pas été dévoilés dans l'immédiat. "Le jugement détaillé contenant les raisons de la décision de la Cour sera publié dans les deux semaines", a expliqué son président.

Accusé de crimes contre l'humanité pour son rôle présumé dans l'organisation des violences consécutives au scrutin de fin 2007, Uhuru Kenyatta est le premier inculpé de la Cour pénale internationale à devenir chef de l'Etat. Son procès doit s'ouvrir le 9 juillet et pourrait durer au moins deux ans.

Deux blessés par balles lors d'affrontements

La décision de la Cour, créée par la Constitution de 2010, était guettée avec énormément d'attention et perçue comme un test pour cette institution à la réputation encore intacte dans le pays, selon les analystes. Uhuru Kenyatta et Odinga, qui ont tous deux assuré qu'ils respecteraient sa décision quelle qu'elle soit, n'ont pas réagi dans l'immédiat.

En revanche, des affrontements ont eu lieu à Kisumu, à l'ouest du pays, entre la police et de jeunes partisans de Raila Odinga, peu après l'annonce de la Cour suprême. Au moins deux personnes ont été blessées par balles. Divers incidents, à l'ampleur encore indéfinie, étaient également signalés dans deux bidonvilles de Nairobi, fiefs de Odinga.

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