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Afrique

Hollande : "La démocratie, priorité de la francophonie"

Hollande pose avec des représentants d'ONG congolaises.

Hollande pose avec des représentants d'ONG congolaises. - -

François Hollande a prononcé samedi un discours à l’occasion du 14ème sommet de la francophonie, en RDC. L’occasion pour le président français d’évoquer aussi la situation politique du pays.

C’est un évènement en Afrique : le 14e sommet pour la francophonie s'est ouvert ce samedi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), en présence d'une quinzaine de dirigeants étrangers acccueillis par le président congolais Joseph Kabila.

François Hollande, arrivé samedi matin à Kinshasa en provenance de Dakar, a réaffirmé dans son discours l'importance de la démocratie et des droits de l'homme, qu'il a définis comme "la priorité de la francophonie."

Concernant la situation de la RDC, François Hollande a réaffirmé à la tribune que les frontières du pays "sont intangibles" évoquant le conflit au Nord-Kivu, dans l'est du pays. Il s'est également déclaré "favorable" à un élargissement du mandat de la mission de l'ONU en RDC (Monusco) si "nécessaire".

"En RDC, il y a eu des progrès timides"

Le président français a commencé sa journée par un entretien avec le président Joseph Kabila, à la tête du pays depuis l'assassinat de son père Laurent Désiré en 2001, et réélu fin 2011 à l'issue d'un scrutin marqué par de nombreuses fraudes.

Evoquant la situation politique de la RDC, François Hollande a déclaré avant de prononcer son discours: "Pour ce qui est de la démocratie, la France porte des valeurs, des principes. Partout où elle a à s'exprimer elle les rappelle : s’il y a eu des progrès, un peu trop timides, il y a un processus en RDC. Je souhaite qu’il soit conduit jusqu’à son terme. Je rencontrerai les organisations politiques et non-gouvernementales pour m'imprégner de cette réalité."


Des manifestations en marge du sommet

Le président français devait aussi rencontrer l'opposant historique Etienne Tsishekedi, 79 ans, qui, depuis le scrutin contesté de 2011, se présente comme le président élu.

La police congolaise a dispersé samedi matin quelques dizaines de manifestants qui s'étaient rassemblés dans le quartier de Limete où se trouve le siège du principal parti d'opposition à Kinshasa, peu avant l'ouverture du sommet de la Francophonie, a déclaré un militant de l'opposition qui était sur place.

A.K. avec AFP