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Français enlevés au Niger : toujours aucune revendication

CINQ FRANÇAIS ENLEVÉS AU NIGER

CINQ FRANÇAIS ENLEVÉS AU NIGER - -

Un groupe de sept personnes dont cinq Français, employés d'Areva et Sogea-Satom, filiale BTP pour l'Afrique du groupe Vinci, ont été enlevés mercredi soir dans le nord du Niger.

On ne connait toujours pas, ce vendredi matin, l'identité des ravisseurs du groupe d'employés d'Areva et Sogea-Satom, filiale BTP pour l'Afrique du groupe Vinci, enlevés jeudi au Niger. Un ressortissant Togolais et un Malgache font également partie du groupe. Aucune revendication n'a été formulée pour l'heure. Dès son retour de Bruxelles jeudi soir, Nicolas Sarkozy a tenu un conseil restreint de défense à L'Elysée.

Areva, qui exploite des mines d'uranium dans la région, a annoncé des mesures de sécurité supplémentaires pour les salariés des deux groupes : renforcement militaire (350 militaires sont déjà déployés à Arlit, mais on ne sait pas encore exactement combien de militaires viendront en renfort) et rapatriement des familles des expatriés à Niamey, la capitale.

Qui peuvent être les ravisseurs ?

Les spécialistes du terrorisme délimitent trois scénarios possibles :

- La piste terroriste : elle mène logiquement à Al-Qaïda au Maghreb. C'est le pire scénario: les terroristes peuvent demander la libération de rebelles de leur mouvance, mais aussi mettre la pression sur la France. Leurs menaces sont à prendre au sérieux. En témoigne l'exécution de Michel Germaneau il y a quelques mois.

- La piste rebelle : les ravisseurs peuvent être des rebelles nigériens, qui auraient réalisé cet enlèvement pour revendre les otages à d'autres. Une pratique courante dans la région.

- La piste politique : si les kidnappeurs sont Touaregs, l'affaire peut se résoudre beaucoup plus rapidement. Areva entretient de bonnes relations avec les rebelles. C'est aussi le scénario le plus optimiste. En 2008, quatre employés d'Areva étaient retenus par des rebelles Touaregs. Les ravisseurs les avaient libérés sains et saufs quatre jours plus tard.