BFMTV
Afrique

Français enlevé au Mali : « Tout faire pour le retrouver », dit Hollande

-

- - -

Un Français a été enlevé au Mali mardi, près de la frontière avec la Mauritanie et le Sénégal, selon la sécurité mauritanienne. Information confirmée ce mercredi par François Hollande. « Nous devons tout faire pour retrouver notre ressortissant », a affirmé le chef de l'Etat français.

Mardi, un Français a été enlevé au Mali près de la frontière avec la Mauritanie et le Sénégal, selon une source proche des services de sécurité mauritaniens. Information confirmée ce mercredi par le président français, François Hollande. L'homme a franchi la frontière entre la Mauritanie et le Mali en voiture mardi matin vers 11h et a été enlevé près de la ville malienne de Kayes, et une source des services de sécurité mauritaniens a confirmé l'enlèvement au Mali sans fournir plus de détails. Selon l'agence de presse officielle Ami, il s'agirait de Jules Berto Rodriguez Léal, âgé de 61 ans, né au Portugal et détenteur de la nationalité française.

« Tout faire pour retrouver notre ressortissant »

François Hollande a confirmé cet enlèvement et précisé que cela ne pèserait pas sur les négociations en cours à propos d'une intervention africaine armée dans ce pays : « Je confirme qu'il y a eu l'enlèvement d'un ressortissant français dans le sud-ouest du Mali, c'est-à-dire pas dans la partie où il y avait le plus grand danger », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'Elysée. « Nous devons tout faire pour retrouver notre ressortissant. J'ai déjà averti tous ceux qui pourraient se trouver dans la région de prendre toutes les précautions nécessaires », a-t-il ajouté.

« Capturer un otage est un moyen de pression qui ne pèsera pas »

Le nord du Mali est contrôlé par des groupes islamistes qui ont profité du chaos qui a suivi le coup d'Etat militaire du 22 mars à Bamako contre le président Amadou Toumani Touré pour s'emparer de plusieurs villes. « Capturer un otage c'est un moyen de faire pression. C'est un moyen qui d'ailleurs ne pèsera pas » sur les décisions des autorités françaises, a poursuivi le chef de l'Etat français. François Hollande a de nouveau demandé la libération des six autres Français actuellement otages en Afrique : « J'ai déjà dit aux preneurs d'otages de nos six ressortissants qu'il était temps, plus que temps, de les libérer », a-t-il souligné. « Et la France dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité, soutiendra par des moyens logistiques, de formation aussi, dans le cadre européen, les Africains s'ils décident de cette intervention. Et aujourd'hui telle est bien leur intention », a conclu le chef de l'Etat.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a demandé pour sa part aux Français de ne pas se rendre dans l'ouest du Mali, « où ils exposent leur vie et leur sécurité ». M. Fabius a confirmé que le Français avait été enlevé dans la nuit de mardi à mercredi au Mali, à Nioro, à proximité de la frontière mauritanienne. « Cet enlèvement n'a pas encore été revendiqué », a-t-il ajouté. « Tout est mis en œuvre pour retrouver notre compatriote. Les services de l'Etat sont pleinement mobilisés à Paris comme à Bamako et les autorités maliennes nous apportent leur totale coopération », a poursuivi M. Fabius.

6 otages français actuellement détenus au Sahel par Aqmi|||

Le nord du Mali est contrôlé par des groupes islamistes qui ont profité du chaos qui a suivi le coup d'Etat militaire du 22 mars à Bamako contre le président Amadou Toumani Touré pour s'emparer de plusieurs villes. Prendre des Français en otage ne saurait constituer une pression sur Paris, a précisé le chef de l'Etat français. « C'est un moyen qui d'ailleurs ne pèsera pas », a-t-il dit. François Hollande a de nouveau demandé la libération des six autres Français actuellement otages en Afrique.
L'Union africaine a donné mi-novembre son aval à un plan d'intervention au Mali pour chasser les rebelles islamistes et les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se sont engagés à envoyer 3 300 soldats dans le pays. La France, qui est en pointe dans la mobilisation de la communauté internationale pour une intervention, a promis de fournir un soutien logistique, des équipements militaires et la collaboration de ses services de renseignement. Six otages français sont actuellement détenus au Sahel par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Deux géologues, Philippe Verdon et Serge Lazarevic, ont été enlevés dans la nuit du 24 novembre 2011 au Mali. Aqmi détiendrait en outre quatre collaborateurs du groupe nucléaire public français Areva et de son sous-traitant Satom, filiale de Vinci, capturés au Niger le 16 septembre 2010. Aqmi a prévenu en octobre la France que toute tentative visant à libérer les six otages pourrait conduire à leur mort.

M. Chaillot, avec agences