BFMTV
Afrique

Expulsion de Tunisiens installés dans un squat à Paris

Près de 140 migrants tunisiens ont été expulsés mercredi d'un bâtiment qu'ils occupaient dans le XIXe arrondissement de Paris. Les membres du "Collectif des Tunisiens de Lampedusa" à Paris vivaient depuis plusieurs jours dans ce bâtiment de la rue Simon B

Près de 140 migrants tunisiens ont été expulsés mercredi d'un bâtiment qu'ils occupaient dans le XIXe arrondissement de Paris. Les membres du "Collectif des Tunisiens de Lampedusa" à Paris vivaient depuis plusieurs jours dans ce bâtiment de la rue Simon B - -

Près de 140 migrants tunisiens ont été expulsés mercredi d'un bâtiment qu'ils occupaient dans le XIXe arrondissement de Paris, a-t-on appris auprès de la police.

Les membres du "Collectif des Tunisiens de Lampedusa" à Paris vivaient depuis plusieurs jours dans ce bâtiment appartenant à la mairie de Paris. L'immeuble de la rue Simon Bolivar est considéré comme insalubre.

Les forces de l'ordre - environ 250 CRS et gendarmes - ont pris position autour de l'immeuble, dont plusieurs occupants ont été conduits dans des bus, vers 14h00 a constaté un photographe de Reuters.

"Au total, 138 personnes ont été interpellées. Leur situation sera examinée au cas par cas", a dit à Reuters TV un officier de presse de la préfecture de police.

Venus pour la plupart, il y a deux mois, de l'île italienne de Lampedusa, où ils avaient débarqué après les événements en Tunisie, les occupants dormaient auparavant au parc de la porte de la Villette.

Les autorités multiplient depuis deux semaines à Paris et dans le sud de la France les interpellations de migrants, en majorité tunisiens.

Ces opérations de police ont suscité de vives protestations d'associations caritatives et de partis de gauche. Pour France Terre d'Asile, la réponse policière apportée à la situation des jeunes Tunisiens arrivés en France "est inacceptable parce que disproportionnée".

Pour pouvoir rester en France, les migrants tunisiens doivent être détenteurs d'un permis de séjour en zone Schengen octroyé par l'Italie et posséder 31 euros par jour pour justifier leur présence sur le territoire français.

Gérard Bon, avec Lucien Libert, édité par Patrick Vignal