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Egypte

Egypte: une adolescente tuée dans l'explosion de deux bombes au Caire

Des forces armées patrouillant devant un tribunal du Caire, le 25 juin dernier.

Des forces armées patrouillant devant un tribunal du Caire, le 25 juin dernier. - -

L'explosion a eu lieu dans une banlieue résidentielle de la capitale égyptienne. Un attentat qui survient sur fond de guerre judiciaire lancée par l'Egypte contre les islamistes.

Terrible drame en Egypte. Samedi, une adolescente a péri dans l'explosion de deux bombes artisanales dans une banlieue du Caire, déjà frappé cette semaine à six reprises. Les deux engins explosifs, placés dans un centre de télécommunication en construction dans la banlieue résidentielle du 6 octobre, et ont été déclenchés par téléphone aux environs de 9 heures, selon un enquêteur.

"Une jeune fille de 18 ans a été tuée, et une femme a été blessée", a indiqué Ahmed al-Ansari, un responsable de santé. Des témoins ont raconté que l'explosion avait été puissante, faisant trembler les fenêtres des immeubles adjacents. Selon des responsables de sécurité, l'adolescente était la fille du gardien de l'immeuble.

Un pays déchiré

Mercredi, 6 explosions avaient visé des stations de métro et un tribunal de la capitale égyptienne, faisant des blessés. Ces attentats interviennent sur fond de guerre judiciaire lancée par l'Egypte contre les islamistes: elle a récemment confirmé 183 peines de morts, dont celle du Guide suprême des Frères musulmans du président Mohamed Morsi, destitué il y a près d'un an par l'armée, et condamné trois journalistes d'Al-Jazeera à 7 à 10 ans de prison pour soutien à la confrérie.

Ils surviennent également un mois après l'élection de l'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi à la tête du pays avec 96,9% des voix, après avoir éliminé toute opposition, islamiste comme laïque et libérale.

Depuis la destitution de Mohamed Morsi, policiers et soldats ont tué plus de 1.400 manifestants qui réclamaient son retour, plus de 15.000 Frères musulmans ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort, et la confrérie a été désignée "organisation terroriste". Selon le gouvernement, plus de 500 policiers et soldats ont péri dans le même temps dans de multiples attentats, quasiment tous été revendiqués par deux groupes d'insurgés jihadistes qui se disent liés à Al-Qaïda. Mais le pouvoir les attribue aux Frères musulmans.

A. G. avec AFP