Egypte: quatre morts lors d'un attentat contre un bus de touristes

Quatre touristes sud-coréens ont été tués et 14 blessés dans un attentat à la bombe visant leur autobus dans le Sinaï égyptien. Le chauffeur figure parmi les morts.

Une bombe visant un autobus a explosé dimanche près de la station balnéaire de Taba, dans le Sinaï égyptien. L'attentat, qui n'a pas encore été revendiqué, a fait plusieurs victimes a annoncé la police. Il a tué quatre touristes sud-coréens et 26 blessés, selon notre correspondant en Egypte Samuel Forey.

Le gouverneur de la province, Khaled Fouda, fait état de trois touristes décédés, selon l'AFP, tandis qu'à Séoul, le ministère des Affaires étrangères a parlé de deux tués et neuf blessés parmi les 32 Sud-Coréens qui se trouvaient dans le bus, 31 membres d'une église chrétienne ainsi que leur guide.

Le chauffeur égyptien figure parmi les morts, a annoncé le ministère de l'Intérieur, en ajoutant que le véhicule transportait des "touristes coréens" mais sans donner de précision sur les autres victimes.

Une vague d'attentats en Egypte

Ce drame survient en pleine vague d'attentats qui ne visaient jusqu'alors que les forces de l'ordre en Egypte depuis que l'armée a destitué et arrêté le président islamiste élu Mohamed Morsi début juillet.

Ces attentats ont été, pour la plupart, revendiqués par un groupe jihadiste disant s'inspirer d'Al-Qaïda et basé dans le Sinaï, Ansar Beit al-Maqdess. Il assure agir en représailles à la répression sanglante menée par le nouveau pouvoir contre les partisans de Mohamed Morsi.

La bombe a explosé à l'avant du véhicule

Des images de la télévision nationale montraient le haut de l'autocar jaune dévasté par la déflagration et l'incendie qui a suivi. La bombe a explosé à l'avant du véhicule, selon le ministère de l'Intérieur.

Le bus a été frappé alors que le chauffeur attendait au passage frontalier de Taba, a ajouté le ministère dans un communiqué, sans préciser dans quel sens les touristes franchissaient la frontière entre Israël et l'Egypte. Le porte-parole du ministère de la Santé, Ahmed Kamel, a précisé qu'il était impossible de reconnaître les corps.

L. B. avec AFP