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Egypte

Egypte: pour Israël, il faut soutenir l'armée

Des chars stationnés place Tahrir au Caire, dimanche 18 août.

Des chars stationnés place Tahrir au Caire, dimanche 18 août. - -

Le Jerusalem Post cite, sans donner son nom, un responsable israélien qui estime qu'il est nécessaire de soutenir l'armée égyptienne, dans le bras de fer qui l'oppose aux pro-Morsi.

Israël estime qu'il faut soutenir l'armée égyptienne dans son épreuve de force avec les Frères musulmans, a affirmé un responsable israélien cité ce lundi par le quotidien Jerusalem Post.

Il faut soutenir les militaires égyptiens "pour leur permettre de remettre leur pays en marche", a affirmé ce responsable, dont ni l'identité ni les fonctions n'ont été précisées.

Pas de déclarations publiques

Les médias israéliens ont indiqué que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné aux membres de son gouvernement ainsi qu'aux porte-parole officiels de ne pas s'exprimer publiquement sur les événements de l'Egypte et ne pas émettre de critiques sur la politique américaine envers l'Egypte.

Selon le responsable cité par le Jerusalem Post, il ne faut "rien retirer (aux militaires), ne pas leur nuire, ni les menacer". Il faisait ainsi allusion à l'annulation récente par des Etats-Unis de manoeuvres militaires avec l'Egypte en signe de protestation contre la répression menée par l'armée égyptienne et à un éventuel gel de l'aide américaine annuelle de 1,5 milliard de dollars (dont 1,3 milliard d'aide militaire) à l'Egypte.

Tout faire pour que l'Egypte ne s'effondre pas

Le Jerusalem Post ajoute que les dirigeants israéliens estiment dans leurs messages adressés à Washington et aux principaux pays européens qu'il faut agir de telle sorte que l'Egypte ne s'effondre pas. "La priorité actuellement ce n'est pas la démocratie mais la nécessité que l'Etat (Egyptien) fonctionne. Une fois l'Egypte remise sur les rails, on pourra parler d'un redémarrage du processus démocratique", a affirmé ce responsable.

"Si vous écartez ce facteur (l'armée), l'Egypte prendra le chemin de la Syrie, de la Tunisie et de la Libye. Que cela plaise au pas, personne d'autre ne peut gêner l'Egypte actuellement", a-t-il poursuivi.