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Egypte: l'UE va suspendre la fourniture d'armes

La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton à la conférence de presse.

La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton à la conférence de presse. - -

Alors que le pays traverse une importante crise, l'Union européenne a annoncé ce mercredi qu'elle ne livrerait plus d'armes en Egypte. Les affrontements ont déjà coûté la vie à plusieurs centaines de personnes en une semaine.

Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne ont décidé de suspendre les licences d'exportation vers l'Egypte d'équipements sécuritaires et d'armes. Ils étaient réunis ce mercredi à Bruxelles lors d'une réunion exceptionnelle consacrée à la crise égyptienne.

Les pays de l'UE "sont tombés d'accord pour suspendre les licences d'exportation pour les équipements pouvant être utilisés dans le cadre de la répression interne", indique un communiqué. Cette décision a été prise en réponse à l'aggravation des violences qui ont fait plusieurs centaines de morts depuis une semaine dans le pays.

Assistance aux plus démunis maintenue

La plupart des pays de l’UE avaient déjà annoncé qu’ils suspendaient la livraison d'armes à l'Egypte en raison de la crise. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a par ailleurs indiqué que l'UE allait réexaminer l'aide importante qu'elle apporte au Caire mais que "l'assistance aux plus démunis sera maintenue".

L’UE est un des principaux pourvoyeurs d’aide au gouvernement égyptien et son premier partenaire commercial. En novembre 2012, elle a annoncé un vaste programme d'assistance de cinq milliards d'euros pour la période 2012-2014, destiné essentiellement à améliorer la vie quotidienne des Egyptiens.

"Nous avons affirmé notre soutien au peuple de l'Egypte (...) qui est un partenaire essentiel" de l'UE, a souligné Catherine Ashton à l'issue de la réunion. "Nous condamnons avec force tous les actes de violence et nous estimons que les actions récemment menées par les militaires ont été disproportionnées. Nous appelons toutes les parties à mettre fin aux violences", a-t-elle ajouté.

Reste à savoir quelle sera la réaction du pouvoir intérimaire égyptien. Mercredi, l’ambassadeur d’Egypte en France avait mis en garde les dirigeants européens : "[Nous ne pouvons] pas accepter que [nos] amis utilisent les moyens de coopération pour essayer de faire pression sur la volonté nationale du peuple égyptien."

M.K. avec AFP