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Egypte: démission du gouvernement après un scandale de corruption

Le président égyptien, Abdel-Fatah al-Sissi, a accepté la démission du gouvernement, ce samedi.

Le président égyptien, Abdel-Fatah al-Sissi, a accepté la démission du gouvernement, ce samedi. - Adek Berry - AFP

Le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi a chargé samedi Chérif Ismaïl, ministre du Pétrole, de former un nouveau cabinet d'ici une semaine, après la démission du gouvernement.

Le Premier ministre égyptien Ibrahim Mehleb a présenté samedi la démission de son gouvernement au président Abdel Fatah al-Sissi qui l'a acceptée, a annoncé un communiqué de la présidence.

Le président Sissi a chargé Chérif Ismaïl, ministre du Pétrole dans le gouvernement démissionnaire, de former un nouveau cabinet d'ici une semaine. La décision de confier cette tâche à Chérif Ismaïl a été annoncée moins d'une heure après l'annonce par la présidence de la démission du gouvernement d'Ibrahim Mehleb sans en préciser les raisons.

Scandale de corruption

Un haut responsable a indiqué sous couvert de l'anonymat que le remaniement avait pour but "de donner un nouvel élan" au gouvernement après un scandale de corruption. Lundi, le ministre de l'Agriculture Salah Helal a été arrêté au Caire, juste après avoir été contraint à la démission par le président, pour son rôle dans une affaire de corruption au sein de son administration.

Salah Helal et son chef de cabinet sont soupçonnés d'avoir "demandé et reçu" des pots-de-vin de la part de l'homme d'affaires Ayman al-Gamil -par le biais d'un intermédiaire- pour "légaliser" l'acquisition de terrains appartenant à l'Etat, selon les autorités.

Législatives le 17 octobre

Malgré cette affaire et après plus d'un an de service, le président égyptien a tenu à saluer les "efforts accomplis par Ibrahim Mehleb et son équipe durant cette période difficile de l'histoire du pays".

Ibrahim Mehleb, un cacique du parti de Hosni Moubarak renversé en 2011 à la suite d'une révolte populaire, avait été nommé au poste de Premier ministre début 2014. Sa démission intervient à quelques semaines des élections législatives qui doivent débuter le 17 octobre, un scrutin que de nombreux observateurs jugent joué d'avance.

la rédaction avec AFP