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Egypte: 36 détenus islamistes tués durant une tentative d'évasion

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Le chef de l'armée égyptienne a rappelé dimanche la détermination du gouvernement de ne pas "plier" aux demandes des pro-Morsi, malgré la violence des affrontements.

Pas moins de 36 détenus islamistes, membres des Frères musulmans, ont été tués alors qu'ils tentaient de s'évader dimanche. Les faits se sont déroulés lors de leur transfert d'un commissariat vers une prison de la banlieue du Caire, quand des complices ont attaqué leur fourgon.

Une nouvelle escalade dans la violence alors que dimanche, le général Abdel Fattah al-Sissi, le chef de l'armée égyptienne et nouvel homme fort du pays, a assuré que l'Egypte ne "plierait" pas devant les islamistes.

"Quiconque imagine que la violence fera plier l'Etat et les Egyptiens doit revoir sa position, nous ne resterons jamais silencieux face à la destruction du pays", a déclaré le général Sissi dans sa première déclaration depuis le début, mercredi, des affrontements avec les partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi.

Les pro-Morsi qualifiés de "terroristes"

L'armée emmenée par Sissi a renversé et arrêté le 3 juillet Mohamed Morsi, le premier chef de l'Etat élu démocratiquement en Egypte. Depuis, ses partisans manifestent contre le "coup d'Etat", mais depuis cinq jours, l'armée et la police les dispersent systématiquement, y compris en ouvrant le feu sur eux, les qualifiant de "terroristes". Plus de 750 personnes ont été tuées depuis mercredi, des pro-Morsi pour la grande majorité, mais aussi 70 policiers.

Un massacre qui semble freiner les pro-Morsi, issus pour la plupart du courant des Frères musulmans. Dimanche, ils ont annoncé l'annulation de certaines manifestations prévues au Caire "pour raisons de sécurité". Les militants islamistes avaient annoncé neuf rassemblements dans le cadre d'une "semaine contre le coup d'Etat".

Il y a moins de deux ans, les Frères musulmans remportaient les premières élections libres du pays. Aujourd'hui, la majorité des Egyptiens soutient la destitution du président Morsi issu de leurs rangs et n'hésite plus à s'attaquer à leurs membres, les accusant de "terrorisme".

A. G. avec AFP