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Egypte

Egypte: 2 policiers tués dans des attentats devant le palais présidentiel

Des policiers devant le palais présidentiel au Caire, en décembre 2012.

Des policiers devant le palais présidentiel au Caire, en décembre 2012. - -

Deux officiers de police ont été tués et plusieurs personnes ont été blessées dans des explosions qui ont eu lieu devant le palais présidentiel au Caire.

Plusieurs bombes ont explosé lundi 30 juin devant le palais présidentiel au Caire, tuant deux officiers de la police et blessant plusieurs personnes, selon des sources de sécurité.

Le matin, un colonel de police a été tué et trois policiers blessés lors d'une explosion devant le palais, a indiqué une source de sécurité. Près d'une heure plus tard, les policiers tentaient de désamorcer un autre engin quand il a explosé, tuant un officier et blessant plusieurs policiers alors qu'un secouriste a eu la main arrachée.

Le groupe jihadiste Ajnad Masr, qui a revendiqué ces derniers mois plusieurs attentats au Caire, avait prévenu qu'il avait placé des bombes près du palais, situé dans l'est du Caire, mais affirmé ne pas les avoir fait exploser pour éviter de tuer des civils.

La semaine dernière, cinq explosions avaient eu lieu dans des stations de métro et des bombes avaient visé un tribunal et un centre de télécommunication au Caire, faisant deux morts et six blessés.

Jour anniversaire de manifestations monstres contre Morsi

Les attentats de lundi surviennent sur fond de répression des islamistes en Egypte, et le jour où, il y a un an, plus d'un million d'Egyptiens avaient manifesté pour réclamer le départ du président islamiste Mohamed Morsi, accusé d'avoir voulu accaparer tous les pouvoirs au profit de sa confrérie des Frères musulmans et d'islamiser à marche forcée la société. Trois jours après, le 3 juillet, Mohamed Morsi était destitué par l'armée et arrêté.

Depuis la destitution de Mohamed Morsi, policiers et soldats ont tué plus de 1.400 manifestants qui réclamaient son retour, plus de 15.000 personnes ont été emprisonnées et des centaines condamnées à mort, tandis que la confrérie a été désignée "organisation terroriste".

V.R. avec AFP