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Egypte

Egypte: 12 autres pro-Morsi condamnés à mort

Une manifestation des partisans de Mohamed Morsi au Caire, le 9 avril dernier.

Une manifestation des partisans de Mohamed Morsi au Caire, le 9 avril dernier. - -

Huit des condamnés à mort, dont un qui est accusé du meurtre d'un général de la police, sont détenus et quatre en fuite. Tous étaient poursuivis pour tentative de meurtre sur des membres des forces de l'ordre.

Douze partisans de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armée ont été condamnés à mort mercredi en Egypte pour le meurtre d'un général de police ou des violences lors d'un raid des forces de sécurité dans un fief islamiste au Caire en 2013.

Vingt-trois personnes - dont 11 sont en fuite - étaient jugées au Caire notamment pour "appartenance à une organisation jihadiste" et pour avoir participé à une riposte contre des commandos de policiers et militaires ayant investi un quartier de la capitale le 19 septembre 2013, dans le cadre de la sanglante répression visant les partisans de Mohamed Morsi. Un général de la police avait été tué par balle et d'autres policiers et soldats avaient essuyé des tirs.

Huit des condamnés à mort, dont celui qui était accusé du meurtre du général, sont détenus et quatre en fuite. Les 12 étaient également poursuivis pour "tentative de meurtre" sur les membres des forces de sécurité. Le verdict doit être confirmé ou infirmé le 6 août après l'avis du mufti d'Egypte, qui n'est pas contraignant.

Soupçonnés d'appartenir à une association jihadiste

Parmi les condamnés à mort figurent aussi deux détenus reconnus coupables d'avoir "fondé et dirigé une organisation jihadiste takfirie en vue de s'attaquer à la police et l'armée ainsi qu'aux chrétiens", et cinq autres arrêtés, selon l'accusation, en possession d'armes et d'explosifs.

Ces nouvelles peines capitale - des centaines ont déjà été prononcées contre des islamistes - surviennent dix jours après qu'Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée qui avait destitué et fait emprisonner Mohamed Morsi le 3 juillet 2013, eut prêté son serment comme président. Il a été élu fin mai avec 96,9% des voix mais après avoir éliminé toute opposition de la scène politique, islamiste ou laïque et libérale.

A l'énoncé des peines par le président de ce tribunal situé à l'intérieur de l'académie de police et de la prison de Tora, au Caire, les condamnés ont scandé "Allah u akbar" (Dieu est le plus grand) dans la cage grillagée qui servait de box des accusés.

A. D. avec AFP