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Des patrouilles mixtes jugées nécessaires en Côte d'Ivoire

Patrouille de la force Licorne dans un quartier résidentiel d'Abidjan. Un haut responsable de l'armée ivoirienne a estimé lundi que la nouvelle armée formée en Côte d'Ivoire n'était pas prête à assumer des patrouilles de sécurité sans l'assistance de l'On

Patrouille de la force Licorne dans un quartier résidentiel d'Abidjan. Un haut responsable de l'armée ivoirienne a estimé lundi que la nouvelle armée formée en Côte d'Ivoire n'était pas prête à assumer des patrouilles de sécurité sans l'assistance de l'On - -

ABIDJAN (Reuters) - La nouvelle armée formée en Côte d'Ivoire n'est pas prête à assumer des patrouilles de sécurité sans l'assistance de l'Onu et...

ABIDJAN (Reuters) - La nouvelle armée formée en Côte d'Ivoire n'est pas prête à assumer des patrouilles de sécurité sans l'assistance de l'Onu et de la France, certains de ses soldats risquant de basculer dans le pillage, a estimé lundi un haut responsable de l'armée ivoirienne.

Les combattants qui ont soutenu le président Alassane Ouattara, parmi lesquels figurent de nombreux anciens rebelles, ont renversé la semaine dernière l'ex-président Laurent Gbagbo après de violents affrontements à Abidjan, mettant ainsi fin à un bras de fer postélectoral de plus de quatre mois.

Ces troupes forment à présent l'ossature de la nouvelle armée ivoirienne, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), qui est chargée de rétablir la sécurité bien que ses soldats aient été accusés de pillages, de viols et d'exécutions sommaires durant leur offensive entre le Nord et Abidjan.

"Nous allons augmenter les patrouilles, mais nous devons être prudents", a dit à Reuters le commandant Issiaka Wattao, chef d'état-major adjoint des troupes des ex-Forces nouvelles intégrées aux FRCI.

Si ces patrouilles ne se font pas en coordination avec la mission militaire française en Côte d'Ivoire Licorne, des dérapages sont à craindre, a-t-il dit.

"C'est pourquoi je préfère mélanger ces patrouilles avec Licorne, qui sont des gars respectueux devant lesquels ils ne pourraient jamais commettre des vols", a-t-il dit.

"Il y aura davantage de patrouilles mixtes avec Licorne et les Nations unies afin de rassurer la population et la convaincre qu'elle peut sortir en toute sécurité."

Abidjan, qui est la capitale économique ivoirienne, revient lentement à la normale après de violents combats entre les combattants de Ouattara et ceux de Gbagbo, et les autorités du pays misent sur une relance rapide de l'économie.

Mais les pillages restent courants et des partisans de Gbagbo opèrent encore dans certains quartiers comme Yopougon, où des habitants font état de coups de feu durant la nuit.

Wattao a dit que des négociations étaient en cours avec les miliciens pour les amener à déposer les armes. Certains d'entre eux pourraient à terme devenir policiers, gendarmes ou même soldats, a-t-il ajouté.

Ange Aboa, Philippe Bas-Rabérin pour le service français