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Cyclone Freddy: près de 100 morts au Malawi

Le cyclone Freddy a fait près de 100 morts au Malawi.

Le cyclone Freddy a fait près de 100 morts au Malawi. - Amos Gumulira / AFP

Des pluies torrentielles ont entraîné des inondations dans le pays. Les autorités s'attendent à un bilan encore plus important.

Le cyclone Freddy, qui a frappé pour la deuxième fois le Malawi, a fait près de 100 morts dans le sud du pays, où des pluies torrentielles ont entraîné des inondations, a annoncé lundi l'agence de gestion des catastrophes, disant s'attendre à un bilan encore plus élevé.

Un précédent bilan fourni par la Croix-Rouge au Malawi et les autorités faisait état d'au moins 66 morts au Malawi et 4 au Mozambique.

"Le bilan, y compris dans les autres districts ayant été touchés dans la région du sud, est monté à 99 morts", a déclaré lors d'une conférence de presse Charles Kalemba, un responsable de cette agence, ajoutant s'attendre à un bilan encore plus élevé.

Le Malawi a déclaré l'état de catastrophe dans plusieurs régions du sud du pays, dont celle de la capitale économique Blantyre, a annoncé lundi la présidence.

Le chef de l'Etat Lazarus Chakwera "a constaté avec une grande préoccupation la dévastation que le cyclone Freddy est actuellement en train de provoquer dans de nombreux districts (...) et a déclaré l'état de catastrophe" dans le sud, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Le plus long cyclone jamais enregistré?

En passe d'être classé le cyclone le plus long jamais enregistré par les météorologues, Freddy avait déjà touché Madagascar et le Mozambique fin février. Le bilan était alors de 17 morts, des milliers de déplacés et de maisons ravagées.

Revenu dans la région la semaine dernière en suivant une trajectoire en boucle inédite, il s'est d'abord abattu sur Madagascar pour la seconde fois en deux semaines, faisant 10 morts.

Puis, il est revenu frapper le Mozambique samedi soir. Au moins quatre personnes sont mortes dans la province de Zambézie (centre), ouverte sur le Canal du Mozambique, ont indiqué les autorités locales à l'AFP. Mais le bilan devrait vraisemblablement grimper, les informations parvenant difficilement en raison de communications coupées.

Une ville isolée du monde

La ville portuaire de Quelimane (centre), à une quarantaine de km de l'endroit où le cyclone a atterri, est encore largement isolée du reste du monde: routes, eau, électricité sont coupées par endroits, selon Guy Taylor, porte-parole de l'Unicef sur place joint par téléphone.

De nombreuses personnes sont portées disparues, selon les autorités. Et la catastrophe semble avoir dépassé les craintes: "Les centres d'hébergement d'urgence ont été débordés car le nombre de personnes affectées a été supérieur aux prévisions", a déclaré à l'AFP Luisa Meque, présidente du bureau national de gestion des catastrophes.

Des inondations et des coulées de boue

Le cyclone qui était accompagné de vents violents et de pluies torrentielles s'est ensuite déplacé dans la nuit de dimanche à lundi vers le Malawi voisin, provoquant des inondations et d'importantes coulées de boue. Les écoles du pays parmi les plus pauvres au monde ont été fermées dans une grande partie sud.

La plupart des corps ont été retrouvés dans la région de Blantyre, selon la police locale.

"Les opérations de secours sont toujours en cours, mais elles sont entravées par les pluies incessantes", a déclaré Beatrice Mikuwa, porte-parole.

Le phénomène, formé au large de l'Australie et qui a atteint le stade de tempête début février, sévit dans l'océan Indien depuis 35 jours. Il est passé au large de l'île française de la Réunion et de Maurice y causant des dommages limités.

Plusieurs tempêtes ou cyclones traversent chaque année le sud-ouest de l'océan Indien pendant la saison cyclonique qui s'étend de novembre à avril.

E.R. avec AFP