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Centrafrique: la Française qui avait été enlevée est libre

Un véhicule des Nations Unies et un autre de la police à Bangui en octobre 2014.

Un véhicule des Nations Unies et un autre de la police à Bangui en octobre 2014. - STR - AFP

Claudia Priest, 67 ans, avait été enlevée en début de semaine par une milice chrétienne. Le Quai d'Orsay a confirmé vendredi sa libération.

La Française qui avait été enlevée en début de semaine en Centrafrique est libre. L'annonce a été faite vendredi en fin d'après-midi par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. "C'est un immense soulagement pour ses proches et pour tous ceux qui ont œuvré à ce dénouement heureux", indique le chef de la diplomatie française.

L'enlèvement avait été revendiqué par une milice chrétienne anti-balaka, qui réclame la libération de Rodrigue Ngaïbona, dit "général Andjilo", l'un de leurs chefs, soupçonné d'être l'un des meneurs de massacres de musulmans dans la capitale centrafricaine et arrêté samedi.

Claudia Priest, âgée de 67 ans, effectuait une mission humanitaire de deux semaines dans des villages pour apporter de l'aide en matière de santé et d'éducation. Un collègue centrafricain à elle, enlevé le même jour, a également été libéré. 

"Elle va bien"

Par voie de communiqué, Laurent Fabius a tenu à remercier "le gouvernement centrafricain, les autorités religieuses, et notamment l'archevêque de Bangui, qui a activement contribué à sa libération".

Selon nos informations, le ministre, qui se trouvait à Davos, en Suisse, lorsqu'il a appris la nouvelle, a pu lui parler au téléphone et "elle va bien", a indiqué Laurent Fabius.

"Il faut rester vigilant", conseille Fabius

Peu de temps après, le chef de la diplomatie française s'est exprimé en direct sur BFMTV. "Tout est bien qui finit bien", a-t-il jugé, avant d'avoir un mot sur ce qu'il se passe en Centrafrique: "la situation s’est améliorée en Centrafrique, mais il faut rester vigilant."

Concernant les motivations des ravisseurs de Claudia Priest, Laurent Fabius a précisé qu'ils souhaitaient "un échange; qu'ils n'ont pas obtenu." En l'occurrence, ils cherchaient à faire libérer l'un des leurs, connu sous le nom du "général".

Ses ravisseurs font partie de milices principalement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition Séléka qui avait pris le pouvoir en Centrafrique en mars 2013 avant d'en être chassée en janvier 2014. Les deux camps sont accusés d'avoir commis de graves exactions.

Alexandra Gonzalez & Jé. M. avec AFP