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Centrafrique: arrestation d'un Français détenant un important arsenal

Une patrouille de la Minusca passe devant la cathédrale de Bangassou, dans l'est de la Centrafrique, le 22 août 2017 (photo d'illustration)

Une patrouille de la Minusca passe devant la cathédrale de Bangassou, dans l'est de la Centrafrique, le 22 août 2017 (photo d'illustration) - ALEXIS HUGUET © 2019 AFP

Un ressortissant Français a été arrêté ce lundi en Centrafrique. La police a trouvé chez lui un "important arsenal" d'armes de guerre.

Un Français, chez qui la police a trouvé un "très important arsenal" d'armes de guerre, a été arrêté ce lundi à Bangui en Centrafrique, où l'armée combat une rébellion.

"Un ressortissant français a été arrêté aujourd'hui. C'était quelqu'un qui se disait journaliste, et chez qui on a retrouvé un arsenal très important", a affirmé le porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui, au téléphone à l'AFP, sans davantage de détails.

"Un citoyen étranger a été détenu à Bangui avec une énorme quantité d'armes et de munitions", a précisé pour sa part sur Twitter le Russe Valéry Zakharov, conseiller du président centrafricain Faustin Archange Touadéra.

Une coalition visant à renverser le président

L'homme arrêté avait travaillé ponctuellement dans plusieurs organisations en Centrafrique comme garde du corps, selon des sources humanitaires. "Il avait fait un court passage dans l'armée dans sa jeunesse", a indiqué une source diplomatique à l'AFP.

Sur des photos partagées sur les réseaux sociaux, un homme apparaît, les mains attachées dans le dos, entouré de policiers sur les marches d'un commissariat de Bangui, avec à ses pieds plusieurs armes de guerre, des munitions et du matériel militaire. Les sources sécuritaires ont assuré à l'AFP qu'il s'agissait bien du suspect mentionné par le gouvernement.

La Russie a déployé des centaines de paramilitaires du groupe privé russe de sécurité Wagner dans le pays, lesquels ont permis aux forces gouvernementales de repousser une coalition de groupes armés ayant juré de renverser le régime du Président Faustin Archange Touadéra.

En décembre, ces rebelles, issus des multiples groupes armés qui se partageaient alors les deux tiers de la Centrafrique, ravagée depuis 2013 par une guerre civile, avaient lancé une offensive à quelques jours de l'élection présidentielle du 27 décembre pour laquelle Faustin Archange Touadéra apparaissait comme archi-favori, l'opposition l'accusant de truquer le scrutin.

Le chef de l'Etat sortant l'a emporté dès le premier tour avec un peu plus de 53% des suffrages mais moins d'un électeur inscrit sur trois avait pu se rendre aux urnes, en raison de l'insécurité.

S.B.M avec AFP