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Camille Lepage, jeune journaliste française assassinée en Centrafrique

Camille Lepage, le 21 février dernier, en Centrafrique.

Camille Lepage, le 21 février dernier, en Centrafrique. - -

Camille Lepage, photojournaliste, a été assassinée en Centrafrique. Son corps a été retrouvé par une patrouille de la force Sangaris.

La photojournaliste Camille Lepage a été assassinée en Centrafrique, a annoncé mardi l'Elysée.

La jeune femme était âgée de 26 ans et était représentée par le studio Hans Lucas. Selon Wilfrid Estève, un des responsables de cette plateforme de diffusion, elle menait ces derniers temps "un travail en profondeur sur un groupe armé", a-t-il indiqué sans plus de précision. D'après lui, elle était partie il y a deux ans s'installer au Soudan du Sud, d'où "elle rayonnait sur toute la région" qu'elle "connaissait très bien". Camille Lepage travaillait aussi pour MSF et collaborait avec Libération.

Elysée: "Une équipe française va être envoyée sur les lieux"

François Hollande a promis mardi soir que cet assassinat ne resterait pas "impuni". Le chef de l'Etat a également indiqué que la journaliste était "sans doute tombée dans un guet-apens".

L'Elysée avait annoncé sa mort, plus tôt dans la soirée, par un communiqué. "La dépouille mortelle de Camille Lepage a été trouvée lors d’une patrouille de la force Sangaris, à l’occasion d’un contrôle effectué sur un véhicule conduit par des éléments anti-balaka, dans la région de Bouar", précisait alors la présidence de la République.

Une "équipe française et de la police de la force africaine déployée en RCA" va être envoyée "sur le site du drame" pour faire la lumière sur les circonstances de celui-ci. "Tous les moyens nécessaires seront mis en œuvre pour faire la lumière sur les circonstances de cet assassinat et retrouver les meurtriers de notre compatriote", était-il encore indiqué.

Le président a adressé ses plus sincères condoléances aux proches de la victime.

L'émotion des ministres, Laurent Fabius et Aurélie Filippetti

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a, de son côté, fait part de sa "très vive émotion" à l'annonce de ce décès. "Il ne saurait y avoir d'impunité pour ceux qui, à travers les journalistes, s'en prennent à la liberté fondamentale d'informer et d'être informé", a-t-il fait savoir depuis les Etats-Unis.

La ministre française de la Culture, Aurélie Filippetti, qui a appris "avec effroi cet assassinat", a souhaité que "les auteurs de cet acte odieux soient retrouvés et jugés".

D. N. avec AFP