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Cameroun: trois personnes décapitées, des attaques attribuées à Boko Haram

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Trois personnes ont été décapitées dimanche lors d'attaques attribuées aux islamistes nigérians de Boko Haram dans l'Extrême-Nord du Cameroun, en proie depuis plusieurs jours à des attentats-suicides, a-t-on appris lundi de sources sécuritaires.

"Des membres de Boko Haram ont décapité trois personnes dimanche" après avoir attaqué deux villages voisins, Tchebe-Tchebe et Dzaba, à une dizaine de kilomètres de la frontière nigériane, a affirmé une source sécuritaire en poste dans la région. "Les victimes vivaient dans le village de Tchebe-Tchebe où l'attaque a commencé. Avant que les Boko Haram n'arrivent à Dzaba, les habitants avaient fui", a-t-elle poursuivi.

Cinq attentats en deux semaines

Ces informations ont été confirmées par une autre source sécuritaire locale. D'après cette source, l'accès difficile à ces localités, situées dans une zone montagneuse, a compliqué l'intervention des militaires déployés dans le nord du pays pour lutter contre Boko Haram. Cette région est régulièrement la cible d'attaques meurtrières attribuées à la secte islamiste nigériane Boko Haram.

Samedi soir, une kamikaze adolescente s'est fait exploser, tuant au moins 20 personnes et blessant 79 autres dans la ville de Maroua. Il s'agissait du cinquième attentat-suicide en deux semaines. Ces attaques sans précédent en territoire camerounais marquent un tournant, même si, depuis deux ans, les islamistes nigérians ont enchaîné raids meurtriers et enlèvements dans l'Extrême-Nord.

Le Cameroun participe à une coalition militaire régionale mise sur pied début 2015 pour combattre le groupe islamiste, aux côtés du Tchad, du Nigeria et du Niger voisins. Les autorités camerounaises ont renforcé les mesures de sécurité un peu partout dans les grandes villes du pays, redoutant de nouveaux attentats. Ainsi le port du voile islamique intégral a été interdit dans plusieurs régions, mais la mesure n'a pas encore été généralisée à tout le pays.

la rédaction avec AFP