Cameroun : le Nigeria ne confirme pas que les otages sont sur son sol
Les autorités nigérianes ont déclaré mercredi procéder à "des vérifications", mais estiment "prématuré" de s'exprimer sur l'enlèvement des sept Français mardi dans l'extrême-Nord du Cameroun, qui, selon Yaoundé, ont été transportés au Nigeria.
"Sur l'incident survenu hier au Cameroun, nous devons effectuer des vérifications auprès des agences de sécurité", a simplement déclaré Reuben Abati, porte-parole du président nigérian Goodluck Jonathan, à la presse.
"Je pense qu'il est un peu prématuré de s'exprimer à ce sujet parce que quelles que soient les mesures de sécurité que nous mettons en place, on risque de les compromettre" en les dévoilant, a déclaré pour sa part Marilyn Ogar, la porte-parole la principale agence de renseignements nigériane SSS.
"Probable qu'ils soient au Nigeria", pour Vallaud-Belkacem
Les autorités françaises attribuent cet enlèvement à la secte islamiste nigériane Boko Haram et la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a déclaré mercredi qu'il était "probable que (les sept otages français) aient été emmenés au Nigeria".
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Les sept membres d'une même famille ont été enlevées "à 200 mètres du Nigeria (...), dans leur véhicule 4x4, ils ont été surpris par ces preneurs d'otages. Ils les ont mis sur des motos et ils ont traversé et pris la fuite vers le Nigeria", a affirmé le ministre camerounais délégué aux Affaires extérieures, Joseph Dion-Ngute, sur BFMTV.
Le quartier-général de Boko Haram se trouve dans la région de Maidaguri, une ville nigeriane située à environ 150 km à l'ouest du lieu de l'enlèvement. Le groupe affirme combattre pour la création d'un Etat islamique au Nigeria, mais ses revendications ont déjà changé plusieurs fois et des bandes criminelles agissent aussi en se faisant passer pour des membres de la secte.
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