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Burkina Faso: recrutement de 50.000 civils supplétifs de l'armée pour combattre les jihadistes

La mission de ces volontaires sera "de protéger, aux côtés des forces de défense et de sécurité, les populations et les biens de leurs communes d'origine" face aux attaques jihadistes, a expliqué le colonel Boukaré Zoungrana.

Le Burkina Faso a lancé cette semaine le recrutement de 50.000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils qui vont "renforcer les rangs de l'armée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme", a-t-on appris mardi.

"Un recrutement est lancé de 35.000 VDP communaux, soit 100 VDP par commune", indique un communiqué du commandant de la brigade de veille et de défense patriotique (BVDP), le colonel Boukaré Zoungrana, nommé par ailleurs mardi soir ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité.

Ce recrutement local s'ajoute à celui de lundi, où la BVDP avait annoncé sa volonté de bâtir une force de 15.000 volontaires "pouvant être déployés sur l'ensemble du territoire national".

Une formation de 14 jours

Le statut des VDP est défini par la loi depuis le 21 janvier 2020. Il est défini comme "une personne de nationalité burkinabé, auxiliaire des Forces de défense et de sécurité (FDS), servant de façon volontaire les intérêts sécuritaires de son village ou de son secteur de résidence".

Les VDP reçoivent une formation civique et militaire de 14 jours avant d'être armés et dotés de moyens de communication. Ils paient un lourd tribut dans les attaques jihadistes qui frappent régulièrement le Burkina Faso, notamment le nord et l'est.

Ces campagnes interviennent après un coup d'Etat mené le 30 septembre par le capitaine Ibrahim Traoré, dont l'objectif affiché est de renforcer la lutte anti-jihadiste.

Lundi au moins dix soldats ont été tués et une cinquantaine blessés lors d'une "attaque terroriste" à Djibo, ville sous blocus jihadiste depuis trois mois, dans le nord du Burkina. Les groupes jihadistes contrôlent environ 40% du territoire burkinabé.

A.G avec AFP