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Burkina Faso: le parquet annonce au moins 70 morts dans des "tueries" commises début novembre

Le drapeau du Burkina Faso (photo d'illustration).

Le drapeau du Burkina Faso (photo d'illustration). - iStock - Royal Graphics

L'Union européenne a appelé ce dimanche le régime militaire au pouvoir au Burkina Faso à "faire toute la lumière" sur un "massacre" de civils plus tôt dans la semaine. Selon un bilan provisoire, les victimes sont "essentiellement des enfants et des personnes âgées".

Au moins 70 personnes, en majorité des enfants et des personnes âgées, sont mortes dans des "tueries" dont les auteurs demeurent "inconnus" dans le centre-nord du Burkina Faso début novembre, a annoncé ce lundi 13 novembre le procureur Simon Gnanou.

Ces massacres, perpétrés le 5 novembre à Zaongo, ont fait 70 victimes, selon un bilan provisoire, "essentiellement des enfants et des personnes âgées", indique le procureur dans un communiqué, ajoutant que "les auteurs des atrocités demeurent pour le moment inconnus".

Ce dimanche, l'Union européenne avait évoqué ce massacre, appelant les autorités de Ouagadougou à "faire toute la lumière" sur celui-ci.

Enquête en cours

Le procureur précise que l'audition des "parents des victimes et des blessés permettra de préciser le nombre exact de morts".

"Le massacre a eu lieu deux jours après des combats entre des forces de sécurité et des terroristes. Zaongo était l'un des rares villages de la zone à n'avoir pas encore été vidé par les terroristes. Certains soupçonnaient les habitants de collaborer avec eux", a indiqué un ressortissant de la zone, sous couvert d'anonymat.

Le procureur a expliqué s'être rendu sur les lieux le 11 novembre avec une équipe composée notamment d'un juge d'instruction militaire, d'éléments de la Brigade spéciale des investigations anti-terroristes et de lutte contre la criminalité organisée ainsi que de gendarmes.

Il a également salué les forces de défense et de sécurité qui ont "procédé à des déminages" sur le parcours dans cette zone où opèrent des groupes jihadistes et repoussé "une attaque contre le convoi".

S.R. avec AFP